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"Bien sûr que je vais continuer à écrire pourquoi devrais-je arrêter?" s'insurge l'homme aux mains de bûcheron et aux yeux noyés de chagrin.
"Désespérer du genre humain ne veut rien dire pour moi. Si je pense aux mille personnes qui étaient là pour l'enterrement de mon fils, il n'y a pas à désespérer."
"C'étaient des gens touchés profondément dans leur être, dans leur coeur. Il y avait une communion entre tous, une convergence, une confluence. Ils étaient réunis pour et par mon fils et découvraient ce qu'il y a de terrible dans la condition humaine", explique de sa voix rocailleuse l'auteur du "Lièvre de Patagonie".
"La mort ne va pas de soi. Moi, je ne suis pas du tout pour la mort. Je crois toujours à la vie. J'aime la vie à la folie même si elle n'est pas le plus souvent marrante."
Rencontré par l'AFP, chez lui à Paris, l'écrivain et cinéaste demeure un résistant. "Si je suis irréductible, c'est par rapport à la vérité. Quand je regarde ce que j'ai fait au cours de ma vie, je crois que j'ai incarné la vérité. Je n'ai pas joué avec ça", dit-il.
Claude Lanzmann raconte dans son autobiographie comment, enfant, au lycée Condorcet à Paris, il ne prit pas la défense, "par lâcheté", d'"un grand rouquin" nommé Lévy et souffre-douleur d'élèves antisémites.
Publié sur TV5Monde, lire la suite ici