Jean-Jacques Urvoas invité de l'Assemblée générale du Crif

C’est devant une assistance particulièrement attentive que Jean-Jacques Urvoas, garde des Sceaux, Ministre de la Justice, est venu exprimer la détermination de son ministère et du gouvernement dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. 

 

Lors de son allocution et en introduction, le ministre a qualifié Roger Cukierman,  Président du CRIF, de « personnalité puissante, frappante » à ses yeux et « imposante », a-t-il ajouté, dont « l’indignation est entendue car votre autorité morale intimide ».

 

S’adressant ensuite à Francis Kalifat, au nom de Manuel Valls, Premier ministre, il a félicité le nouveau président pour son élection. 

 

« Vous avez une tâche grande, grave aujourd’hui dans une France qui broie du noir, dans une France qui se persuade que son avenir ne peut être que noir », a-t-il souligné.

 

Le garde des Sceaux a ensuite réaffirmé qu’il n’entend pas mener « une action lyrique au verbe grandiloquent ». Il a dit vouloir être « sobre et pragmatique », ne faisant pas le choix « d’être capté par des messages choquants. »  

 

« Je ne crois pas que le bruit soit la meilleure manière d’attaquer les sujets », notamment pas dans le domaine de la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations. Il a cependant rappelé une constante : l’engagement de son ministère et du gouvernement. 

 

Il a également insisté sur le fait que les procureurs de la République ont pour instruction d’apporter « une réponse pénale adaptée et individualisée » et de faire preuve d'une extrême réactivité dans la conduite de l'action publique envers les auteurs de ce type d'infractions racistes et antisémites. 

 

Il a rappelé à cet égard « l’engagement très fort » des trente-six procureurs généraux et des centaines de procureurs pour concourir à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. 

 

Au final, le ministre après avoir expliqué les réformes en cours, a dit qu’il devrait être possible de combattre le racisme et l’antisémitisme quel que soit sa forme d’expression et quel que soit l'infraction pénale commise.