Au cours d'un entretien de plus d'une heure, Benjamin Netanyahou et le Crif ont échangé sur de nombreux sujets.
Roger Cukierman et Michèle Teboul ont demandé au Premier Ministre (Ministre des Affaires étrangères par intérim) de revenir sur la décision de fermeture du Consulat de Marseille. Le Premier Ministre a promis de réfléchir aux arguments présentés.
Au sujet de l'Aliyah française, le Crif a demandé au Premier ministre d’accélérer la reconnaissance des diplômes, sujet sur lequel il a confirmé travailler activement avec l'ensemble de son gouvernement.
Le Premier ministre a ensuite longuement expliqué la politique de son gouvernement sur les relations avec les palestiniens. Il a insisté sur l'importance de l'incitation à la haine par les dirigeants palestiniens et dans les livres d'école. Il a précisé que l'Europe, qui finance les manuels de classe palestiniens; pourrait jouer un rôle déterminant sur ce sujet. Il a répété à plusieurs reprises son invitation à recevoir Mahmoud Abbas pour parler de paix. Il a confirmé son attachement à une solution de 2 pays pour 2 peuples, à condition toutefois que le caractère juif de l'Etat d'Israël soit accepté par les dirigeants palestiniens.
Concernant l’évolution de l’Europe, Benjamin Netanyahou a fait part de pessimisme sur le développement de l'antisémitisme. Il a attiré l'attention de la délégation sur le développement très fort de nouveaux partenariats avec l’Asie et l’Afrique dans le domaine de l’agriculture, de la recherche, du commerce et la sécurité.
Benjamin Netanyahou a exprimé son opposition à l’initiative française de réunir le 30 mai une conférence sur le conflit israélo-palestinien où les parties prenantes ne seraient pas invitées. Il a été particulièrement choqué par le vote de la France à l’Unesco.