Le royaume, qui a compté jusqu'à 300. 000 juifs, recrée des ponts avec une diaspora très demandeuse.
Publié dans Le Figaro le 1er août 2016
Un office ordinaire de shabbat à la grande synagogue Talmud Torah de Rabat. «Shabbat shalom!», échangent les fidèles qui montent les escaliers. On les compte sur les doigts des mains. En haut, dans l'espace réservé aux femmes, les papotages ne semblent pas déranger les hommes, qui prient à voix haute. Ils sont tout juste dix, quorum indispensable pour organiser la prière. «Mais quand on fait trop de bruit, ils nous crient de nous taire», sourit Monique, qui vient tous les samedis ou presque et assiste à la plupart des cérémonies. «Nous sommes peu nombreux, une centaine à Rabat, et tous âgés. C'est triste. Les jeunes viennent pour les fêtes comme Pâque.»
Il fut un temps où 25.000 juifs vivaient dans la capitale marocaine et près de 300.000 dans le royaume, des grandes villes comme Casablanca, Marrakech ou Fès, jusqu'aux villages berbères de l'Atlas. Une population plus que millénaire, partie par dizaines de milliers à la création de l'État d'Israël. Entre 1949 et 1956, près de 90.000 juifs auraient quitté le Maroc.
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