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Publié le 30 Mars 2017

Lectures de Jean Pierre Allali : "Misère(s) de l'Islam de France" par Didier Leschi

Haut fonctionnaire, l’auteur, dans cet ouvrage bien documenté, effectue une véritable plongée dans le monde musulman de France. Au bout d’une enquête de plusieurs années, son constat est sans appel : « Il est quelque chose de pathétique dans la présente situation de l’islam de France. » « Car impasse il y a » et, dès lors, « L’heure est bien à l’urgence ».

Didier Leschi, au fil des pages, décline les misères de l’islam sous tous ses aspects qui sont autant de titres de chapitres : « Misère de l’exception française », « Misère du monde musulman », « Miserere pour l’intellectuel musulman »,  « Misère du nom musulman », « Misère de l’envoilement », « Misère et soleil noir », « Misère de la « réforme », « Misère des responsables cultuels », « Misère de l’islamophobie », « Misère du « post-colonial », « Misère du mimétique », « Misère des mosquées, « Misère des imams », « Misère de l’islam consulaire ». Nous vivons une époque, constate l’auteur, où la terre d’islam est devenue le lieu du dernier génocide contemporain. « Et là où flotte le drapeau de l’islamisme, il n’y a plus, triste consolation, que l’Iran chiite des mollahs, où, sans se cacher, un Juif puisse prier dans une synagogue, un Chrétien dans une église, au nom d’une liberté angoissante à force d’être irréelle ».
Il n’y a pas le choix et l’enjeu, de nos jours, est « de faire en sorte que la dynamique du pire qui se déroule au nom du Coran n’emporte pas tout sur son passage. Problème : « un tel programme n’a pas encore trouvé ses intellectuels, ses militants, ses révolutionnaires, les femmes et les hommes qui seraient capables de relever ce défi » Pour structurer de manière raisonnable et dans l’esprit de la République, l’auteur note que « le modèle envié est celui du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France, le CRIF, acteur politique qui s’ancre dans une réalité qui le dépasse »
Le hic, cependant, note Didier Leschi, c’est que « s’il y a un peuple juif, il n’y a pas de peuple musulman »
Face aux actes terribles commis depuis des années au nom de l’islam, les responsables français du culte musulman, ont, pour la plus grande part d’entre eux, opté pour une attitude de dénégation, avec un leitmotiv : « Tout ceci n’a rien à voir avec l’islam ». Dès lors, encouragés par ce relativisme, rares sont les responsables musulmans qui s’interrogent sur les rapports entre islam et islamisme.
Quand au concept d’islamophobie, utilisé à tout va, « s’il est un mot piège, c’est celui-là ». Et s’il est vrai que la haine de l’islam peut se traduire par un véritable racisme, il convient de rappeler que la critique des religions fait partie des attitudes licites des sociétés démocratiques...

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