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La scène se passe à Turin le 12 janvier 1987, trois mois avant le suicide de l'écrivain.
"Je dus lui avouer que je n'avais pas le moindre plan de bataille", se souvient Giovanni Tesio, rencontré par l'AFP à Paris à l'occasion de la sortie en français (le 16 mars) du livre "Moi qui vous parle" (Pocket/Tallandier), un ouvrage où sont consignées les dernières conversations de l'auteur de "Si c'est un homme".
Quand ils se retrouvent dans l'appartement de Primo Levi à Turin, les deux hommes se connaissent déjà. "La première fois que j'ai parlé avec lui, c'était en 1977", raconte l'universitaire, spécialiste de l'oeuvre du rescapé d'Auschwitz. "Nous n'étions pas amis - le mot est un peu galvaudé - mais nous étions devenus proches."
Le projet de Tesio était d'écrire une "biographie autorisée" de Primo Levi. Ils se rencontreront à trois reprises, "toujours l'après-midi", dans l'appartement bourgeois de Levi entre le 12 janvier et le 8 février 1987.
"Après notre troisième entretien, il m'indiqua que nous devions interrompre nos rendez-vous car il devait se faire hospitaliser. J'ai repris contact avec lui par téléphone en avril et il m'accueillit avec toute sa gentillesse. Je devais le rappeler la semaine suivante pour convenir de notre prochain tête-à-tête mais cela n'eut jamais lieu."
Publié dans RTBF le 15 Mars 2017, lire la suite ici
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