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Publié le 6 Septembre 2015

L'UE profondément divisée sur la question des réfugiés

Le premier ministre hongrois Viktor Orban a rejeté jeudi l'idée de quotas affirmant que «personne ne veut rester en Hongrie».

Publié dans la Presse canadienne le 4 septembre 2015
Une répartition équitable des réfugiés entre pays européens fait partie des priorités de la Commission européenne, qui devrait dévoiler le 9 septembre devant le Parlement à Strasbourg de nouvelles propositions.
La Commission veut un mécanisme permanent de répartition, mais face à l'urgence que connaissent notamment la Hongrie, l'Italie et la Grèce, son président Jean-Claude Juncker va «demander aux États membres de répartir en urgence 120 000 réfugiés supplémentaires au sein de l'UE», selon une source européenne.
La tâche ne sera pas aisée, compte tenu des vives réticences affichées par de nombreux États lors d'une précédente requête de la Commission pour l'accueil de 40 000 demandeurs d'asile se trouvant en Grèce et en Italie.
«Personne ne veut rester en Hongrie, en Slovaquie, en Estonie, en Pologne. Tous veulent aller en Allemagne», a objecté jeudi à Bruxelles le premier ministre hongrois Viktor Orban, rejetant l'idée de quotas alors que le président du Parlement Martin Schulz venait d'appeler à une réponse européenne.
Pour M. Orban, l'afflux massif de migrants menace les «racines chrétiennes» de l'Europe. «Nous avons le droit de décider de ne pas avoir un grand nombre de musulmans dans notre pays», a-t-il argué.
À Bruxelles, la Hongrie et l'Autriche ont critiqué l'Allemagne, qui a décidé de cesser de renvoyer les demandeurs d'asile syriens vers leur pays d'entrée dans l'UE. Berlin n'est pas épargnée par les tensions internes: les attaques contre les réfugiés se multiplient en ex-Allemagne de l'Est, soupçonnée d'être plus raciste que le reste du pays et dont près d'un habitant sur deux dit avoir «peur» de l'afflux de migrants.
Une modification des accords de Dublin, qui règlent en principe la prise en charge des réfugiés dans l'UE, doit être évoquée par les ministres européens de l'Intérieur le 14 septembre à Bruxelles.
Plus de 230 000 migrants ont rallié la Grèce par la mer depuis le début de l'année, contre environ 17 500 pour la même période en 2014, a indiqué le ministre adjoint grec à la Marine marchande, Nikos Zoïs. «Plus de 80%» de ces arrivants comptabilisés par les garde-côtes sont des réfugiés», a-t-il précisé... Lire l'intégralité.