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Publié le 15 Juin 2016

L’UEJF Sciences Po s’inquiète de la réintégration d'une étudiante antisémite

Elle avait été exclue après des posts haineux.

Vous êtes des déchets et des rats... Mon pays peut vous mettre dans des fours

Publié par l'UEJF sur sa page Facebook le 9 juin 2016
 
"L’UEJF Sciences Po s’inquiète de la réintégration de l’étudiante Amira Jumaa qui avait été exclue en décembre dernier par la Commission disciplinaire de Sciences Po, à la suite des propos antisémites et d’apologie de la Shoah qu’elle avait proférés sur les réseaux sociaux, tels que : « Vous n’êtes de nulle part dans ce monde. C’est la raison pour laquelle vous êtes des déchets et des rats et mal traités partout dans le monde. Ne remettez pas ça sur le dos des pauvres Palestiniens […]. D’abord, vous, les rats dispersés, je ne suis pas une immigrée de France. Je viens du Koweït et mon pays peut vous acheter, vous et vos parents, et vous mettre dans des fours. »
 
La Commission disciplinaire a en effet décidé de réintégrer Amira Jumaa jusqu’à ce que la décision statuant sur l’appel qu’elle a formé soit rendue.
 
Sciences Po est une école qui se donne pour mission de former les cadres politiques de demain. Au vu du contexte politique actuel, il est fondamental que la parole de haine raciste et antisémite y soit résolument bannie. Réintégrer Amira Jumaa serait une injure à tous ceux qui ont pu être la cible de ses propos et constituerait un précédent dangereux.
 
Il est indigne que les origines palestiniennes de cette étudiante aient été mises en avant lors du Conseil de discipline comme circonstances atténuantes à l’antisémitisme qu’elle a véhiculé. Rien ne peut excuser le racisme et l’antisémitisme.
 
L’UEJF Sciences Po demande à la direction de Sciences Po de ne pas tolérer la réintégration, ne serait-ce que provisoire, de cette étudiante, et invite tous les étudiants à se mobiliser en relayant cet appel au sein de la communauté étudiante, auprès de leurs professeurs et directeurs d’étude, et auprès de l’administration, afin que leur indignation soit entendue."