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Publié le 3 Juin 2016

A Millau, la CGT sabote une cérémonie à la mémoire de déportés juifs

Le délégué du Crif midi en Aveyron, Simon Massbaum, relate cet évènement traumatisant.

Nous avons tous et toutes été répugnés, écoeurés

Chers amis,
 
C'est encore sous le choc que je vous transmets une revue de presse à la suite de la cérémonie le 27 mai à Millau en mémoire des 66 juifs dont 9 enfants du Millavois déportés.
 
En effet il  s'agissait de dévoiler 14 noms de déportés Juifs dont 2 enfants qui sont venus s'ajouter au 52 dont 7 enfants déjà inaugurés en 2011.
 
Soutenue et bien organisée par la municipalité, la commémoration a vu la présence de nombreux parlementaires et élus locaux . Des élèves de collèges, lycées et primaires du privé et public étaient venus nombreux pour lire des poèmes, témoignages, énoncer les 66 noms et chanter "l'enfant  à l'étoile". Malgré un dispositif policier impressionnant la population était  massive.
 
Mais surtout  nous avons eu l'honneur de la venue de nos fidèles amis Serge et Béate klarsfeld aux côtés de M.Bernard Cazeneuve Ministre de l'Intérieur, d'où une protection et un quadrillage imposant.
 
Hélas durant toute la manifestation solennelle une quarantaine de personnes sous les bannières de la CGT, FSU, SUD et NPA ont fait hurler leur sirène, éructant au haut parleur slogans, quolibets et autres insultes. Ce tintamarre indigne  couvrit,  au début,  la chanson de Jean Ferrat "Nuit et Brouillard ", les chants et poèmes des enfants, les discours du maire, de Serge Klarsfeld, du Ministre et moi-même, aussi la Marseillaise chantée à tue tête par la foule atterrée...
 
Nous avons tous et toutes été répugnés, écoeurés. M. Caseneuve exprima son indignation et sa colère et fut applaudi par tous. Les "excités" venaient de piétiner quelque chose de sacré. Jamais une cérémonie en mémoire de Juifs dont des enfants déportés et lâchement assassinés n'avait été  salie .
 
Malgré les condamnations (suscitées le lendemain par un journaliste de la dépêche du midi...) des responsables départementaux de la CGT et FSU (restées à ma connaissance sans sanctions) les méthodes employées par  ces individus voulant nous faire taire sont proches de celles des fascistes mais cette fois ci  de gauche.
 
J'avais pourtant été  les informer avant le début de la commémoration sur la signification de ce rassemblement ,leur demandant qu'il fasse silence lors de la chanson de Ferrat. Je fus railler. l'indignité et la honte sont dorénavant dans leur camp.
 
Je pensais encore naïvement que dans notre culture la fin ne justifiait pas les moyens. Las il n'en est rien pour ces gens-là, et de plus je vous indiquerai que parmi eux certains étaient enseignants, d'histoire!
Vous comprendrez que nous soyons encore sous le choc. Il n'empêche,
 
A tous ceux qui ne respectent plus nos morts, je leur rappellerai ce vers :  
"Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter ?" (Jean Ferrat)
 
Simon Massbaum
Délégué du Crif midi-Pyrénées en Aveyron
Association pour la Mémoire des Déportés Juifs de l’Aveyron