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Telle est trop souvent la règle de la vie politique : elle oublie l’essentiel pour se concentrer sur l’accessoire, pour les idées comme parfois pour les vêtements… Ainsi, lors des débats entre Al Gore et George W. Bush en 2000, quelques mois avant les attentats du 11 septembre, pas un mot, pas une question, pas une minute ne furent consacrés au terrorisme. L’année dernière, la campagne électorale aux Etats-Unis fut centrée sur les courriels d’Hillary Clinton. Quant aux débats du scrutin présidentiel français, ils semblent beaucoup plus perturbés par la mode masculine que par des sujets moins textiles.
En quelques mois, faut-il le rappeler, la France a pourtant déploré les bilans les plus meurtriers, en matière d’attentats terroristes, de toute son histoire contemporaine en période de paix. Le temps des commémorations, du respect dû à la mémoire des victimes, de la compassion qui accompagnent ceux qui souffrent dans leur corps ou leur esprit, ne peut pas tenir lieu de stratégie, pas plus que la répétition litanique du catalogue de La Redoute de la pensée sécuritaire.
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Publié par l'Opinion, le 19 avril 2017, lire l'intégralité ici