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Publié dans La Croix le 30 mars 2018
Cette année, catholiques et juifs fêteront Pâque(s) en même temps : le dimanche 1er avril pour les premiers, et du vendredi 30 mars au samedi 7 avril pour les seconds.
L’an dernier déjà, les deux calendriers se superposaient. Cette année, le vendredi saint tombe le même jour que le début des festivités juives qui commencent le jour du sabbat, soit dès le vendredi soir. Une première depuis 2012.
Mêmes dates, même nom à une lettre près, la célébration de Pâque(s) pour ces deux communautés religieuses a de nombreux points communs… mais aussi quelques différences. Pour comprendre pourquoi ces deux fêtes se sont mutuellement influencées, rapportons-nous à leur étymologie et à leur histoire.
D’après le CNRTL, Pâque(s) est d’abord orthographié au singulier. Une particularité qui tient à l’origine de la fête juive : la Pâque se dit aussi « Pessah » en Hébreu, qui signifie le « passage », en référence à un épisode de l’Ancien Testament dans lequel le peuple Hébreu d’Égypte traverse la mer Rouge sous la conduite de Moïse.
Près de 600 000 familles étaient alors sous le joug du Pharaon qui ne voulait pas les libérer. Pour protéger les Hébreux, Moïse reçoit des instructions divines : avant le départ, chaque famille doit tuer un agneau, en recueillir le sang et l’appliquer aux portes de sa maison. Pessah commémore la libération historique du peuple juif de l’esclavage et rappelle à chacun de s’ouvrir au monde.