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C'est là que le bât blesse pour Nicole Yardeni, la présidente du CRIF Toulouse-Midi Pyrénées : «Le rôle d'une université est de permettre le débat d'idées, pas de cristalliser des tensions », souligne-t-elle. « Malheureusement, en invitant le FPLP, Coup pour Coup 31 pense surtout faire un coup médiatique». Et de poursuivre : «Cette forme de guérilla est emblématique du climat actuel à Toulouse, après les tags de l'Hôtel-Dieu, les attaques du siège du PS ou les exhibitions violentes place du Capitole, c'est un danger pour notre démocratie».
De leur côté, les «Jeunes populaires» de l'UMP demandent «solennellement» au président de l'université, Jean-Michel Minovez, l'annulation du meeting.
Si la fac n'a pas souhaité communiquer «dans l'immédiat» sur le sujet, Nicole Yardeni se fait accusatrice : «Le président encourage l'expression non contradictoire d'opinions extrêmes. Cela se fait au détriment de l'ensemble des étudiants en faisant courir un grand risque au projet de pôle d'excellence (Idex) toulousain», explique-t-elle. Un autre terrain polémique. Quant au collectif «Coup pour coup 31», il dénonce «des méthodes qui visent à empêcher toutes formes de débats en soutien au peuple palestinien».
Article de Gilles-R. Souillé pour la Dépêche.