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les auteurs des attentats ont changé d'idéologie, mais les cibles sont restées les mêmes
L'attentat de Toulouse a remis à la mémoire celui de Copernic, survenu le 3 octobre 1980. Aujourd'hui est parvenue la nouvelle de la signature par le Ministre de la Justice canadien de l'ordre d'extradition vers la France de M. Hassan Diab, sociologue à l'Université d'Ottawa et suspect d'avoir été le responsable de cet attentat. La procédure n'est pas close, trente et un ans ont déjà passé, les auteurs des attentats ont changé d'idéologie, les nationalistes arabes vaguement tiers-mondistes sont devenus des islamistes. Mais les cibles sont restées les mêmes, celles que l'imam "modéré" du Qatar, M. Qaradhawi, interdit de Bourget, a considéré comme légitimes dans un de ses discours célèbres, autrement dit pour utiliser un terme qui chez certains commence à être difficile à prononcer ouvertement : les Juifs.
Le niveau des inquiétudes dans la communauté juive a beaucoup augmenté depuis les assassinats dans l'école Ozar Hathora. Les pouvoirs publics en sont conscients, qui ont prévu d'augmenter nettement le niveau de sécurisation policière des lieux de culte et de rassemblement, en commençant par la période de Pessah. Point n'est besoin d'ajouter à cette ambiance déjà lourde la propagation de fausses nouvelles: non, la mort hier de ce garçon de 17 ans sous le TGV n'est pas un crime, mais un suicide.
Ceux qui évoquent le contraire, non seulement sur le Net, mais auprès d'une famille terriblement éprouvée, sont des irresponsables.
Richard Prasquier