Clément Weill-Raynal, Le songe du guerrier

C’était dans cette même période où ça allait plutôt mal pour les juifs de France : attentats, scènes de pillage de magasins à la République, au Sentier, et à Saint-Germain. On ne pouvait même plus partir : on avait annoncé le dernier vol pour Tel-Aviv et la fermeture des bureaux d’El Al à Paris « pour une durée indéterminée ».

C’était une époque où, dans une France sans repères, les socialistes devaient légalement céder leur place aux élections à Fraternité nationale, ce parti d’extrême-droite, déterminé à mettre en place un ordre nouveau.

Clément Weill-Raynal a mis en scène des fascistes, des espions, des terroristes et d’autres personnages glauques dans ce roman, qui, en toile de fond, pointe la vécu des juifs de France et d’Israël.

Passionnant, angoissant, et à lire d’un seul trait. Et comme dit la formule : « Toute ressemblance avec des personnages et des situations qui pourraient exister, ne serait que pure coïncidence ».

Le songe du guerrier, Albin Michel, 2006,363 pages, 19 euros.