Zalmen Gradowski était membre du Sonderkommando, chargé d’aider les SS à faire entrer les gens dans les lieux de déshabillage et de gazage. Il devait rassembler les vêtements, brûler les cadavres. Il participa activement au mouvement clandestin et fut sans doute tué durant la révolte du Sonderkommando en octobre 1944. Le comédien François Clavier est seul en scène. Sa longue silhouette se découpe sur un écran blanc à luminosité variable comme dans un film expressionniste. Plus l’horreur de ce qu’il rapporte est prégnante, plus l’écran se rapproche jusqu’à occuper toute la scène à un mètre des gradins. Ce témoignage de première main sur un monde où le meurtre devient la loi est proprement bouleversant.
« Une voix sous la cendre », de Zalmen Gradowski, mis en scène par Alain Timar Jusqu’au 30 juillet à 17 heures. Réservations au 04 32 76 24 51.
Photo : D.R.
Source : L’Humanité (Muriel Steinmetz)