Homicide par précaution, par Olivier Kourilsky (*)

Dans son nouvel ouvrage, on retrouve avec jubilation le commissaire principal Maupas et ses deux adjoints, Pivert et Robin. Deux affaires se superposent : un meurtre et une escroquerie internationale au matériel médical.

Le héros de ce polar bien ficelé est un don-juan maladif, cadre dans l’industrie pharmaceutique, spécialisé dans l’appareillage de dialyse, Francis Liotais. Incapable de résister au charme féminin, Liotais collectionne les conquêtes, entretenant simultanément en moyenne trois femmes. Voici Brigitte Danclau, cadre infirmier dans un centre de dialyse des Yvelines, blonde aux yeux bleus rieurs, un peu ronde mais beaucoup de charme. Voici aussi Isabelle Mathion, grande, bien faite, brune avec de longs cheveux tombant sur les épaules, des yeux noisette, épouse d’un chirurgien viscéral. Voici encore Esther Stern, pharmacienne à l’hôpital Foch de Suresnes, visage rond, ravissantes fossettes, brune aux cheveux courts, mince, toujours une ombre de tristesse dans le regard. Juive, Esther que ses deux tantes, Sarah et Ayala, maternent avec amour, semble porter tout le poids de la Shoah dont a été victime sa famille. Et, last but not least et en attendant d’autres prises, comme la jolie détective américaine Shari Barken, voici enfin, Myriam Climont, la quarantaine, cheveux en cascade tombant sur les épaules, yeux bleu clair, peau pâle et rouge à lèvre foncé, libraire et karatéka.

Le meurtre sauvage de la belle Esther va entraîner une enquête très serrée qui fait apparaître une connexion avec les milieux d’anciens nazis en Amérique du Sud et où l’on finit par faire le lien avec une affaire de vol de matériel médical sur fond de mafia russe.

Un véritable thriller digne d’être porté à l’écran qui se lit tout d’une traite. Le mystère reste entier jusqu’au bout du récit. Passionnant.

(*) Éditions Glyphe. Avril 2010. 208 pages. 16 euros.

Éditions Glyphe, 2005

Éditions Glyphe, 2007

Éditions Glyphe, 2009. Prix Littré 2010