A lire, à voir, à écouter
|
Publié le 13 Avril 2010

Le symbole perdu, par Dan Brown (*)

Le dernier Dan Brown tient toutes ses promesses. Ceux qui ont été passionnés par Da Vinci Code, Anges et démons, Deception point et Forteresse digitale (1) ne seront pas déçus. Avec Le symbole perdu, on reste scotché à son livre jusqu’au dénouement final malgré l’énormité du pavé, 600 grandes pages. En préambule et avant de lancer ses héros dans des aventures aussi rocambolesques qu’haletantes, Dan Brown introduit son sujet par cette information liminaire : « En 1991, un document secret fut enfermé dans le coffre-fort du directeur de la CIA, où il se trouve encore aujourd’hui. Ce texte mystérieux fait référence à une porte ancienne et à un lieu souterrain inconnu. Il contient également cette phrase énigmatique : « Il est enterré quelque part ». Le décor, dès lors est en place pour qu’entrent en scène le professeur Robert Langdon, le philanthrope Peter Solomon, sa fille, la jolie Katherine, scientifique de haut niveau, spécialiste de la noétique, Inoue Sato, la sarcastique Japonaise de la CIA, Warren Bellamy, l’ « Architecte du Capitole », un grand Noir aussi massif que peu loquace, le révérend Colin Galloway, vieil aveugle très clairvoyant et, surtout, le personnage clé du roman, l’infâme monstre au crâne rasé et au corps entièrement tatoué surnommé Ma’lakh.




À la recherche du symbole perdu, Dan Brown nous emmène dans les recoins les plus reculés et les plus mystérieux du Capitole de Washington, dans les sous-sols de sous-sols. Suspense, sueurs froides, crimes et châtiments…Si la franc-maçonnerie, ses degrés jusqu’au 33ème et ses supposés secrets constituent le fond philosophique de l’ouvrage, le judaïsme est omniprésent. Dan Brown, par la bouche de ses héros nous parle du Sefer Ha Zohar, des dix cercles appelés Séphirot, de Jeova alias Jehovah dit Jeshua ou Yahweh, la Source, Elohim, bref pour le dire en latin : Jeova Sanctus Unus, Un seul vrai Dieu, du Livre des Psaumes, des colonnes du Temple de Salomon, appelées Boaz et Jakin, de la découverte que l’on peut faire en superposant le sceau de Salomon, la Maguen David sur celui des États-Unis dans un billet d’un dollar , l’inscription, en hébreu du célèbre verset : « Dieu a dit : que la lumière soit et la lumière fut » ou encore la découverte du couteau original qui servit à Abraham lors de la ligature, la aqédah de son fils Isaac sur le mont Moriah..



Comme à son habitude, Dan Brown parsème son récit de croquis, de plans et de symboles ésotériques. Sans oublier les carrés magiques chers à Albrecht Dürer, le carré de Franklin d’ordre huit créé en 1769, des pyramides qui se démontent et se remontent et une machine capable de mesurer le poids…d’une âme humaine.



C’est passionnant de bout en bout. Détente assurée.



Jean-Pierre Allali



(*) Éditions Jean-Claude Lattès. Novembre 2009. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Dominique Defert et Alexandre Boldrini. 600 pages. 22,90 euros
(1) Éditions Lattès. 2004, 2005, 2006 et 2007.