Jamais la fameuse formule « La terre contre la paix » n’est apparue aussi néfaste qu’aujourd’hui car, nous expliquent les auteurs, quelle que soit l’étendue du retrait final israélien, il n’y aura pas de retour aux lignes périlleuses de l’armistice de 1949, faussement dénommées « frontières de 1967 ». Ces frontières sont indéfendables. C’est pourquoi tout accord devra tenir compte du fait que la démilitarisation du futur État palestinien aura à s’inscrire dans les textes et dans les faits, qu’Israël devra contrôler tout l’espace aérien et qu’il devra aussi être maître, comme le prévoyait en son temps le fameux « Plan Allon », de la vallée du Jourdain. Dans cet esprit, l’État juif devra s’assurer que les Palestiniens n’exploitent pas leur avantage topographique pour bloquer ou neutraliser ses systèmes de communication ou pour collecter des informations à usage interne ou externe en faveur d’États ou d’organisations hostiles. À ceux qui proposent une présence de Casques Bleus, la réponse est claire : cela serait inefficace et dangereux. Israël doit impérativement retourner à une diplomatie fondée sur la sécurité. En annexe à cette étude remarquable, des textes essentiels comme celui de la Résolution 242 ou le discours de Benjamin Nétanyahou devant le Congrès américain en mai 2011, sont proposés.
Remarquable !
Jean-Pierre Allali
(*) Ouvrage collectif édité par le Jerusalem Center for Public Affairs. Rédaction française de Freddy Eytan (Rédaction anglaise de Dan Diker) avec des contributions de Freddy Eytan, Moshé Ayalon, Aharon Zéevi Farkash, Ouzy Dayan, Yaacov Amidror, Oudy Dekel, Dan Diker et Dore Gold. 2011. 114 pages grand format.
Photo : D.R.