Ils étaient une quarantaine. Les uns avaient fui le nazisme, l’antisémitisme ou le fascisme. D’autres avaient déjà combattu en Espagne, et certains n’avaient pas 20 ans. Mais tous étaient attachés à une certaine idée de la France, et décidés à lutter contre l’occupant allemand à coup de sabotages et d’attentats. Evoluant d’abords séparément, ils se sont regroupés autour d’un chef, le poète arménien Missak Manouchian (ici interprété par l’impeccable Simon Abkarian), montant nombres d’actions plus spectaculaires les unes que les autres.
C’est l’histoire de cette "armée du crime", comme l’appelait Vichy, que raconte avec force Robert Guédiguian dans un film projeté dimanche 17 mai, hors compétition. Le réalisateur revient sur le courage de ces hommes et de ces femmes qui étaient prêts à mourir pour un pays qui n’était pas le leur mais qui avait su les accueillir. Le cinéaste souligne également l’implication de la police française chaleureusement félicitée par les nazis pour avoir menée seule la rafle du Vel D’hiv et l’arrestation du réseau Manouchian. Un film admirable dont la sortie en salle est attendue le 26 septembre 2009.