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Publié le 18 Mai 2007

Sheila Lévine est morte et vit à New York Par Gail Parent

Chaque décennie est marquée par des faits et des modes divers qui bouleversent les générations. Les années 1970 sont de celles qui ont vu la libération de la femme, la révolution sexuelle, le mouvement peace and love… Pourtant, il y a des choses qui ne changent pas, des mentalités qui restent figées, des principes qui traversent les siècles et surtout des problèmes de société contre lesquels on ne peut rien faire et qui sont toujours d’actualité hier comme aujourd’hui. Un des maux de cette société moderne est bien évidemment la recherche de sa moitié.


Dans ce livre à l’humour burlesque, Gail Parent relate l’histoire d’une jeune fille juive new-yorkaise de 30 ans qui, faute d’avoir cherché et trouvé un mari pendant 10 ans, a décidé de programmer son suicide. « Sheila Levine est morte et vit à New York » est une sorte de Woody Allen en version féminine. L’héroïne nous raconte sa vie, les situations loufoques dans lesquelles elle se retrouve ainsi que ses déboires amoureux et affectifs. Avec son style percutant, elle ose faire part, avec une totale honnêteté et une dose de naïveté, de ses pensées les plus intimes. Désespérée et totalement obsédée par le mariage – tout comme les membres de sa famille et ses amies juives bien sur –, elle va même jusqu’à demander la main d’un copain homosexuel.
Les lectrices, et particulièrement les célibataires de 20 à 30 ans, s’amuseront à suivre les frasques de ce personnage, parfois caricatural, dont les préoccupations sont bien évidemment l’amour, les régimes, l’indépendance et la vie professionnelle.
Stéphanie Lebaz
Gail Parent, « Sheila Lévine est morte et vit à New York », Rivages, Paris, 2007, 220 p., 17 €