Souhaitant aider les juifs de la diaspora dans les années 6, il s’adresse a l’OSE (Oeuvre de secours aux enfants) au début de 1961 où on lui propose une mission humanitaire pour les enfants du Maroc commanditée par l’Agence juive et le Mossad, mais David Littman ne le sait pas vraiment. Israël a décidé de faire sortir officiellement les enfants du Maroc pour faciliter la poursuite de l’évacuation clandestine des adultes. David Littman et sa femme Gisèle Orebi qui prendra plus tard le nom d’écriture de Bat Ye’or pour écrire le Dhimmitude et Eurabia, arrivent à Casablanca 1961, muni d’un ordre de mission de l’association fictive « Œuvre suisse de secours aux enfants d’Afrique du Nord » afin de préparer une « opération de bienfaisance » : cures ou séjours de repos en altitude dans les Alpes suisses.
Lui se fait passer pour un anglais anglican pratiquant et sa femme pour une française catholique très rapidement acceptés dans la société de Casablanca. David Littman s’avère très efficace. Il noue des contacts avec des personnalités marocaines qui joueront un rôle capital, Grâce à la suggestion de la Croix Rouge, il met en place l’idée du passeport collectif. Pour inscrire les enfants sensés être intéresses par le séjour en Suisse. Les parents se pressent dès le mois de juin pour inscrire leurs enfants en payant une somme de 200 dirhams donnée la veille par la Mizgeret, malgré la peur de ne plus les revoir, mais avec une confiance aveugle dans l’organisation de la aliah clandestine et la certitude que la place de leurs enfants se trouve en Israël. En un mois entre le 26 juin et le 24 juillet 1961, 530 enfants seront pris en charge au cours de 5 voyages.Fin juillet 1961, la situation devient dangereuse David Littman et sa famille quittent rapidement le Maroc. Entre 1962 et 1964 presque 100,000 Juifs ont pu quitter le Maroc avec des passeports collectifs dans ‘Opération Yakhin. » Il faudra attendre 1984 pour que son rôle soit reconnu, puis 1986 pour que le couple Littman retrouve, lors d’une cérémonie d’hommage en Israël, a Ashdod, cent vingt ex-enfants de l’Opération Mural. En octobre 2006, David Littman et deux agents du Mossad sont retournes au Maroc accompagnés par le réalisateur israélien Yehuda Kaveh. . Officiellement simples retraites au sein d’un groupe de touristes, ils ont tourné un documentaire sur les lieux de l’opération appelé « Opération Mural : Casablanca 1961-1961 » présentée dans ce film.
David Littman a reçu, pour sa mission humanitaire en 1961, le titre de ‘Héro du Silence’ conféré le 1 juillet 2009 par le Malam (The Israel Intelligence’ Heritage & Commemoration Center), après des honneurs d’une cérémonie de commémoration à la Résidence du Président Shimon Peres en 2008. Il sera présent avec son épouse, Bat Ye’or, pour la présentation de « l’Opération Mural » à Lyon. Cette soirée organisée par la Wizo Shalom Aviv et le Cercle de la pensée juive libérale aura lieu jeudi 18 mars à 20h 00 salle Ravier au 7 rue Ravier Lyon 69007. Tarif : 20 euros pour les adultes 10 euros pour les étudiants avec buffet salé et sucré (le bénéfice de cette soirée sera intégralement reversé à des associations caritatives en Israël).
Photo : D.R.