Un jour je t’aimerai, par Roland Bijaoui (*)

Pour son deuxième roman, Roland Bijaoui change complètement de sujet et de style. On se souvient, en effet, de l’inattendu et original L’histoire du con qui marche (1). Dans cette autobiographie, l’auteur, un « Tune » natif de Gabès, non loin de l’île de Djerba, racontait avec truculence comment le petit enfant juif considéré par tous comme « fripouille, vaurien, filou, voyou, crapule… », avait été amené à quitter son pays natal pour la France, se préparant à un avenir de « cancre indiscipliné ». Au grand désespoir de son père qui aurait voulu en faire un médecin, Roland avait entrepris des études de…maçon. Terrible pour une famille juive, même si, raconte-t-il, avec verve, « nous sommes juifs et tunisiens et nos parents n’en font pas tout un tajine ». Devenu « flambeur » professionnel, Roland Bijaoui va pénétrer le milieu très fermé du show-biz , jonglant avec les millions, gagnant et perdant des fortunes. Aujourd’hui, beaucoup plus rangé, Roland Bijaoui est le propriétaire de « La Barge », un café restaurant hyper branché, haut lieu de rencontre du Tout-Paris, univers kitch flottant amarré au quai de la Rapée.