L'ouvrage raconte le quotidien à Wadi Abou Jmil et dans le vieux Beyrouth depuis le début des années quarante. Il retient deux années-clés : 1948, avec la création de l'État d'Israël ; 1967, avec la guerre des Six-Jours, qui a poussé les juifs du Liban à quitter en masse le pays.
Écrit grâce à une cinquantaine de témoignages, le livre met l'accent sur la convivialité qui existait à Beyrouth, décrivant des centaines de personnages, comme ce garçon chrétien qui vient allumer le four des voisins les jours du shabbat, cette petite fille qui rentre souvent de l'école des sœurs de Besançon manger chez les parents de ses camarades juifs, cet épicier musulman qui cotise pour l'enterrement d'un rabbin, ce voisin juif qui donne régulièrement le contenu de son réservoir d'eau aux voisins qui ont des pénuries ou encore cette musulmane qui préfère acheter sa viande halal dans une boucherie kasher...
Photo (vestiges d’une synagogue au Liban) : D.R.
Source : l’Orient le Jour