A lire, à voir, à écouter
|
Publié le 24 Août 2009

Vivre après la Shoah

Le drame du déracinement après la Shoah, les traumatismes des rescapés et le problème d’identité qui en résulte pour eux et les générations suivantes: tels sont les thèmes qui s’entrelacent dans « Ceux d’après », de Doron Rabinovici. Né à Tel-Aviv, mais venu s’installer à Vienne avec ses proches, il s’y fait connaître par des écrits historiques et une activité militante contre l’extrême droite. Dans ce premier roman, il donne au mal-être des siens, dans les premières décennies de l’après-guerre, une expression littéraire originale, étonnante par l’imprévu de ses variations et par tout ce que, du léger au grave, ces variations perçoivent et embrassent.




A travers les époques, le roman déploie un surprenant éventail d’existences diverses. Dans chacun de ses douze épisodes surgit, dans un chassé-croisé déroutant, un personnage nouveau. Des correspondances apparaissent qui, de la Guerre froide au conflit entre les Arabes et Israël, éclairent le destin d’un survivant, coupable, criminel ou victime. Dévoilés par un récit aventureux, des péripéties et des jeux de rôle insolites, des êtres pris dans le tourbillon des événements tentent de se libérer du fardeau de leur héritage et cherchent leur lieu «dans le cadastre de l’Histoire».
« Ceux d’après », de Doron Rabinovici (Suche nach M., Suhrkamp, 1997)