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Dès 1941, dans les pas de l’Armée rouge, les opérateurs soviétiques sont envoyés sur le front et captent les traces du génocide. Les images filmiques de ce crime, que l’Occident a pour la plupart oubliées, n’ont pas été exploitées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Comment et dans quels buts ont été tournées, montées et projetées ces images en URSS pendant la guerre ? Pourquoi les Soviétiques ont-ils minimisé, en dépit des faits, la spécificité des Juifs parmi les victimes des exactions nazies ? Que nous apprennent sur la Shoah ces films pour la plupart inédits ?
Entre 1941 et 1945, du fait de la géographie des opérations militaires, seuls les Soviétiques ont pu filmer les traces de Shoah dans toute son ampleur, sa systématicité et la variété des mises à mort. Les centaines d’images montrées dans cette exposition dévoilent l’ouverture des fosses et les traces des exécutions de masse en Europe de l’Est (Babi Yar, Rostov, Krasnodar, Kertch, etc.), la libération des camps de concentration et d’extermination (Klooga, Majdanek, Auschwitz, etc.), ainsi que les multiples procès et exécutions qui suivirent la Libération. Les images réalisées par ces quelque 400 opérateurs, dont le célèbre Roman Karmen, ont permis aux autorités soviétiques de construire une histoire de la « Grande Guerre patriotique » au cinéma.
Autour de l'exposition, un catalogue, un cycle de projections et de rencontres, et un mini site Internet dédié.
Mémorial de la Shoah
17, rue Geoffroy–l’Asnier
75004 Paris
Tél. : 01 42 77 44 72 Entrée libre
Métro : Saint-Paul / Hôtel-de-Ville
Ouverture tous les jours sauf le samedi
De 10 h à 18 h, et le jeudi jusqu’à 22 h