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Un jour d'octobre 1942, à la sortie de l'école, c'est la main d'une inconnue qui remplace celle de Jacques Wajsbard, militant communiste juif, originaire de Pologne, installé à Argenteuil. Nouvel échange de paume à la gare Montparnasse. Un artisan prend en charge l'enfant, étrangement sage; direction le café d'un village de la Mayenne, tenu par Marcel et Marie Médée, les "sauveurs". À partir de cette scène fondatrice, Hélène égrène les années, la vie à la campagne, l'éducation catholique, les premiers émois amoureux, les hautes études de la pupille de la nation, les amours douloureuses, la dépression, l'amitié avec François Mitterrand, dont elle sera, à l'Élysée, conseillère pour les grands travaux... Mais elle dit aussi et surtout les arrestations de ses parents, l'emprisonnement du père à Beaune-la-Rolande puis à Drancy, et les convois vers Auschwitz.
Entre novembre 1942 et février 1943, le père envoie des lettres clandestines (dans un français impeccable, s'étonne l'agrégée) à ses amis et à sa petite fille adorée. Reproduites ici, en fin de volume, elles sont son seul héritage...