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Par Charles Haquet, publié dans l’Express le 26 mars 2015
C'est une vieille malle couverte de poussière, mille fois perdue, habituée des greniers et des caves humides. Agrafée sur l'une des poignées, une étiquette: "Pour Thierry". Comment cette malle est-elle arrivée jusqu'à lui? Thierry Brener n'en sait trop rien. Longtemps conservée par sa mère, puis par un ami, elle dort pendant une dizaine d'années chez un cousin, avant de lui parvenir, il y a quelques semaines. "Je ne connaissais pas son existence, je suis très remué par cette découverte", dit-il.
Car un passé émouvant surgit de cette boîte de Pandore en vieux cuir: des documents, datant de la Seconde Guerre mondiale, qui appartiennent à son père, Maurice. Carnets, photos jaunies, une carte de FFI barrée d'un drapeau tricolore... "Mon père ne m'a jamais raconté ce qu'il avait fait durant ces années noires, regrette-t-il. Même au cours des déjeuners de famille, on n'abordait pas le sujet. Je sais seulement qu'il appartenait à la Résistance juive et qu'il a failli se faire arrêter plusieurs fois par la Gestapo. Il est mort en 1978 en emportant tous ses secrets." Il en est un, toutefois, que le fils a eu le temps de découvrir: le rôle joué par son père dans le fonctionnement d'un réseau clandestin qui, entre 1943 et 1945, à Nice, a sauvé 527 enfants juifs de la Shoah. Une histoire, qui, soixante-dix ans après la libération des camps de la mort, reste méconnue. .. Lire l’intégralité.
Source: http://www.lexpress.fr/actualite/societe/histoire-ce-reseau-de-resistants-qui-a-sauve-500-enfants-juifs_1664817.html#rB6tY1ZqtTRv1wZQ.99