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Les versions françaises de l’Ecclésiaste se comptent par centaines dont celles de Jacques Lefèvre d’Étaples, Pierre Robert Olivétan, Samuel Cahen, Zadok Kahn, Ernest Renan, Henri Meshonnic. Sans oublier André Chouraqui.
« Traduttore traditore » dit l’adage italien, « Le traducteur est un traître ». Jean-Jacques Wahl, plus optimiste, nous dit, lui, que « Traduire, c’est choisir ». Ce qui ne l’empêche pas, en fin d’ouvrage, de nous offrir quelques variantes pour des passages un peu délicats.
Qui donc était ce « Qohéleth, fils de David, roi à Jérusalem » ? La racine trilitère hébraïque KHL renvoie à rassembler. Ce qui a conduit à proposer, au cours des siècles « Le Rassembleur », « Le Prédicateur », « Le Prêcheur », « Le Harangueur » et, pour finir, « L’Ecclésiaste », littéralement « Celui qui rassemble le peuple ». Jean-Jacques Wahl préfère, lui, s’en tenir à « Qohéleth ».
Ce petit texte d’une beauté magnifique qu’il convient de lire et de relire sans cesse tant il est plein de sagesse et d’enseignements, comporte douze parties. Dans le cinquième chapitre, nous lisons : « La plupart de nos actions sont des chimères, et nos paroles des sottises ». Les remarquables paroles du « Qohéleth » traduit, par Wahl, loin d’être des sottises sont de pures perles de savoir.
Superbe.
Jean-Pierre Allali
(1) Éditions Desclée de Brouwer. Préface de Catherine Chalier. Octobre 2011. 104 pages. 12 euros.
(2) Éditions Armand Colin, 2008. Voir notre recension dans la Newsletter du CRIF en date du 25-11-2008.