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Au Nord, la Reading Power Station, pointant sa cheminée scintillante, la nuit, de guirlandes de signalisation. Il y a la taïelet, piste de joggers, parcours d’amoureux, promenade des familles, contemplative en soirée des embrasements du soleil couchant, ouvrant un nouveau jour. Il y a les jolies Russes qui indiquent la route retrouvée de la coquetterie et du maquillage, aux jeunesses ascétiques des kibboutzim. Il y a les femmes arabes qui s’immergent toutes vêtues près du Charles Clore garden, mêlées aux jeunes filles qui s’ébrouent, si peu couvertes, dans les vagues roulantes. Il y a les kiosques -buvettes bavards et les terrasses de parasols, accortes. Les odeurs de crème solaire et les rythmes diffusés de la pop internationale et de la house israélienne. Les joueurs de tac-tac et les fumeurs de narguilés. Les enfants sautillants et les hommes devisant. Les touristes bruyants et les retraités silencieux. Derrière, il y a la Ville… Un paysage citadin unique, d’élégance discrète, de raffinement sobre. Construit sur l’axe de la vie ouverte et bonne.
Nous devons à Nitza Metzer-Szmuk d’en avoir dressé le catalogue dans un livre splendide et érudit, merveilleusement illustré, qui non seulement invite et apprend à voir les richesses architecturales de Tel-Aviv, trop longtemps méconnues et négligées.
« Tel-Aviv, des maisons sur le sable », un ouvrage de Nitza Metzer-Szmuk, publié aux Editions de l’Eclat.
http://www.tel-avivre.com/2014/12/24/la-ville-juive-par-par-gerard-rabinovitch/