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Publié le 20 Janvier 2015

Le dixième chant, par Naomi Ragen (*)

Une recension de Jean-Pierre Allali

J'ai déjà dit ici même à de nombreuses reprises combien il fallait être reconnaissant aux Éditions Yodéa que dirigent avec brio Laurent et Emmanuelle Alhadef, d'avoir permis au public français de connaître et d'apprécier Naomi Ragen. Écrivaine et journaliste américaine qui vit depuis 1971 à Jérusalem, Naomi Ragen, tout en étant elle-même pratiquante, mène un remarquable combat pour le droit des femmes, notamment en milieu Juif religieux.

Une recension de Jean-Pierre Allali

J'ai déjà dit ici même à de nombreuses reprises combien il fallait être reconnaissant aux Éditions Yodéa que dirigent avec brio Laurent et Emmanuelle Alhadef, d'avoir permis au public français de connaître et d'apprécier Naomi Ragen. Écrivaine et journaliste américaine qui vit depuis 1971 à Jérusalem, Naomi Ragen, tout en étant elle-même pratiquante, mène un remarquable combat pour le droit des femmes, notamment en milieu Juif religieux.
C'est ce combat qu'elle a décrit dans plusieurs de ses romans. On l'a découverte en France avec « Sotah. Soupçon d'adultère » (1). Puis sont venus successivement nous enchanter « Fille de Jephté » (2) et « Le silence de Tamar » (3) qui complétait la trilogie. Sans oublier « Le fantôme de Dona Gracia Mendes » (4) et « Le serment » (5).
Avec « Le dixième chant », Naomi Ragen s'engage plus avant dans un sujet abordé en 2013 dans « Le serment », à savoir la lutte contre le terrorisme, notamment palestinien.  Comme pour « Le serment », c'est un  véritable thriller qu'elle nous propose, en y introduisant une vaste affaire de corruption et de blanchiment de fonds.
Nous sommes à Boston, au sein d'une famille juive de la haute bourgeoisie, les Samuels. Le père, Adam Samuels, comptable réputé, s'est, au fil des ans, constitué une clientèle huppée lui assurant une confortable fortune. Son épouse, Abigaïl, dès lors, a tout loisir d'occuper son temps en visites, en réceptions et en mondanités. Une somptueuse maison, un beau jardin. Une domesticité conséquente. Une synagogue et un Rabbin à leur entière dévotion. Le couple a trois enfants. Shoshana, mariée à Matthew. Deux enfants, Alex et Ellen, et un troisième en route. Joshua, producteur de musique, qui a épousé Deidre et qui vit en Californie et, surtout, la toute dernière, la petite chérie, Kayla, étudiante en droit, dont on s'apprête à célébrer en grande pompe les fiançailles avec Seth.
Et puis, tout à coup, patatras, la catastrophe. Adams Samuels est arrêté sans ménagement par les agents de la FBI, menotté et conduit dans les locaux de la police. Motif invoqué : financement du terrorisme contre les soldats américains. Un Juif américain qui finance Al Qaïda ! Une erreur, probablement ou, à tout le moins, une imprudence. En attendant le procès, c'est la catastrophe, le bouleversement dans la vie jusqu'ici paisible des Samuels. Les frais d'avocats s'amoncellent, les économies des Samuels fondent comme neige au soleil. Plus question de fiançailles pour Kayla qui, sur un coup de tête, va se retrouver dans le désert israélien au sein d'une équipe archéologique animée par un sympathique gourou, le rav Natan. C'est lui, qui aidera Kayla a reprendre le dessus en évoquant, notamment, le dixième chant, celui qui complétera les neuf chants déjà mentionnés par le Talmud. Très sympathique. Une lecture agréable pour une détente assurée.

Notes :
(*) Éditions Yodéa. Novembre 2014. Traduit de l'américain par Véronique Perl-Moraitis. 420 pages. 22 euros.
(1)       Éditions Yodéa, 2009. Voir notre recension dans la Newsletter du 04-01-2010.
(2)       Éditions Yodéa, 2010. Voir notre recension dans la Newsletter du 08-12-2010.
(3)       Éditions Yodéa, 2012. Voir notre recension dans la Newsletter du 21-12-2012.
(4)       Éditions Yodéa, 2011. Voir notre recension dans la Newsletter du 17-11-2011.
(5)       Éditions Yodéa. 2013. Voir notre recension dans la Newsletter du 09-12-2013.

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