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Le gouvernement de Vichy fera de même pendant l’Occupation. L’ouvrage du Dr Wallach nous parle, lui, d’un tout autre numerus clausus : celui qui dans notre pays, depuis 1971, a été instauré, pour des raisons qu’il analyse finement, afin de limiter le nombre d’étudiants en médecine pour face à un risque que l’on supposait alors d’une pléthore de médecins. Pour étayer son analyse, l’auteur s’est penché sur la collection complète du Quotidien du Médecin de 1971 à 2009. Au départ, une idée simple mais discutable des gestionnaires de santé : puisque les dépenses médicales sont prescrites par les médecins, si on diminue le nombre de médecins, on diminuera le niveau des dépenses. Le projet, dès le départ, rencontrera de nombreuses oppositions. Il y aura des grèves, des protestations, des meetings et des batailles de chiffres. C’est ce long cheminement qui fera passer les reçus de 8500 en 1971 à 3500 en 1990 que raconte le Dr Wallach. Allons-nous in fine manquer de médecins ? La pléthore de médecins en ville va-t-elle correspondre à un désert médical dans les campagnes ? C’est souvent technique et spécialisé mais très intéressant.
Jean-Pierre Allali
(*) Éditions Springer. Avril 2011. 292 pages. 15 euros.