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En 2011, l’agence de renseignements allemande, le BND, donne accès à ses archives secrètes à une commission indépendante d’historiens. Elles révèlent alors la longue présence d’anciens nazis au sein des services secrets allemands, comme Klaus Barbie, le bourreau de Lyon, réfugié en Bolivie, qui a longtemps compté parmi ses principaux correspondants. Le document retrace la genèse trouble du BND tandis que des historiens plongent dans les dossiers personnels des anciens agents, dévoilant les parcours et recoupant les identités derrière les noms de code…
Lorsqu’en 2011, le Bundesnachrichtendienst (BND), l’agence de renseignement allemande, donne accès à ses archives secrètes à une commission indépendante d’historiens, le directeur Ernst Uhrlau déclare : « Nous ouvrons une boîte noire dont nous ignorons le contenu. »
Une inquiétude justifiée au regard des révélations de la réalisatrice Christine Rütten sur la longue présence d’anciens nazis au sein des services secrets allemands, comme Klaus Barbie, le bourreau de Lyon, réfugié en Bolivie, et qui a longtemps compté parmi ses honorables correspondants. L’agence avait-elle connaissance de la réelle identité de sa source ?
Pour mieux comprendre, cette enquête fouillée retrace la genèse de l’agence de renseignement allemande créée en 1956 sur les fondations de l’Organisation Gehlen dirigée depuis 1946 par un ex-officier nazi qui s’appuyait sur le réseau des anciens hitlériens réfugiés en Amérique latine. Ce n’est que dans les années 1960 que le BND a entrepris à contrecoeur sa dénazification. Pourquoi une si longue indifférence ?