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Aujourd'hui âgé de 80 ans, René Fajerwerg, n'oubliera jamais qu'avant de venir s'installer à Boussens, avec son épouse à la fin des années «60», il a vécu la vie de centaines d'autres enfants juifs, cachés chez des hommes et des femmes de bonne volonté pour échapper à la Barbarie nazie. De Toulouse à Chambon-sur-Lignon dans la Loire en passant par le petit village d'Estadens près d'Aspet, son enfance cachée a survécu aux rafles grâce à des Justes protestants, Catholiques ou simples paysans des Pyrénées Hauts-Garonnaises. C'est pour leur rendre hommage et pour expliquer à ses contemporains que rien n'est jamais acquis «surtout en ces périodes de crise économique ou les boucs émissaires sont facilement désignés pour exorciser une situation qui échappe à tout le monde», qu'il a organisé, conjointement avec la commission culture et loisirs de Boussens une exposition d'affiches sur la propagande nazie et la milice Françaises durant la Seconde Guerre mondiale. Pour réaliser ce travail, René Fajerwerg a puisé dans le fond de l'office national des anciens combattants et victimes de guerre de la Haute-Garonne. Des 49 documents sélectionnés au départ, 17 grandes affiches ont finalement été sélectionnées afin de retracer la chronologie de l'insidieuse propagande nazie et de la banalisation de l'antisémitisme depuis les premières lois anti juives promulguées par l'État Français jusqu'à l'antisémitisme le plus débridé complaisamment étalé sur les murs de France en octobre 1942 à l'occasion du lancement de l'exposition «Le Juif et la France» organisée par l'institut des questions juives… Lire la suite.