Créé dans le courant des années vingt, l’Arbeiter Orden (« Ordre Ouvrier ») qui regroupait environ 150 sociétés d’originaires d’Europe Centrale, juives, laïques et yiddishisantes, cherchait à intégrer dans les années trente-cinq la Fédération des Sociétés Juives de France ( F.S.J.F).
L’Arbeiter Orden se réunit en juillet 1938 en congrès avec, à la tribune, des personnalités du monde politique, industriel, ou artistique, telles que Abraham Brones, Alfred Grant, Isaac Schneerson (fondateur après la guerre du CDJC, le Centre de documentation Juive Contemporaine), Marc Chagall ou Jacques Lifschitz.
La scission fut actée du fait des oppositions politiques.
Soixante-treize de ces Sociétés créèrent l’Union des Sociétés Juives de France (U.S.J.F) sous la Présidence d’Honneur du Sculpteur Jacques Lifschitz, une vingtaine rejoignaient la F.S.J.F, les autres restant indépendantes.
Dès l’occupation, l’U.S.J.F. se saborde et la plupart de ses dirigeants entrent en clandestinité dans les FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans – Main-d’Oeuvre Immigrée) ou, suivant l’endroit où ils se trouvaient, dans des groupes locaux de Résistance. Ils étaient de fait parmi les fondateurs du CRIF (Adam Rayski, en particulier).
À la libération, compagnons de guerre, l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (U.J.R.E) et l’U.S.J.F nommée depuis par commodité par son raccourci FARBAND (Union en Yiddish), partageaient les locaux et les activités au 14 rue de Paradis.
Certains de ses dirigeants partirent à l’est pour participer à la création d’États communistes, la plupart revinrent profondément troublés. Les procès de Prague, Moscou, etc , et la création de l’État d’Israël amenèrent à la rupture avec l’U.J.R.E.
Le FARBAND aidait activement les émigrés juifs venus de l'Est, et participait à leur intégration dans la société française en général et juive, en particulier.
Installé au 58, rue du Château d’Eau, le FARBAND était transféré en 2003, grâce à l’intervention du très regretté Norbert Dana, au 5, rue des Messageries, toujours dans le Xème arrondissement, avec pour objectifs, le développement des relations entre générations, la création d’un organisme de protection des Sociétés d’Originaires, la continuité et le développement de ses activités mémorielles, culturelles et festives.
Toujours en 2003 il prit le nom de « FARBAND – UNION DES SOCIETES JUIVES DE FRANCE », représenté dans toutes les instances communautaires (CRIF, FSJF, FMS….)
Sous l’impulsion de Norbert Dana, l’association « Sauvegarde & Mémoire – Norbert Dana » fut créée pour apporter l’aide et l’expertise du FARBAND aux sociétés en difficultés et en déshérence.
En 2006,« Yiddish Sans Frontière » fut créée pour faciliter le rayonnement du Festival des Cultures Juives dont le Farband restait l’initiateur.
Au FARBAND, un lundi sur deux, l’après-midi, le Cercle Culturel Yiddish reçoit sur un thème donné, avec thé, café et pâtisseries, des personnes, la plupart survivantes de la Shoah ou Enfants Cachés, qui désirent se rencontrer et échanger. En alternance, une semaine sur deux, le Cercle Culture et Judaïsme reçoit en soirée tout public, aujourd’hui étendu à leurs enfants, petits-enfants, proches et amis pour des activités variées (conférences, projections de documentaires signature de livres, concerts, etc…)
Le FARBAND organise chaque année depuis 1946, la cérémonie du YIZKOR entre Rosch Hachana et Kippour à la Mémoire des Victimes de la SHOAH, un moment important de recueillement et d’émotion pour la communauté.
Il participe à toutes les célébrations et commémorations de la communauté.
Le FARBAND participe aux Journées Européennes de la Culture et du Patrimoine Juifs.
Le Farband organise chaque mois un repas shabbatique ainsi que la célébration des fêtes (Hanouka, Pourim,…)
Enfin, chaque année, le FARBAND attribue le premier Prix institué après la guerre dans la communauté pour honorer une personnalité qui a œuvré pour la culture yiddish « le Prix Idl Korman ».
Président : Dr Fernand Zerbib
Vice-présidents : Frank Gempek et Albert Wazana
Secrétaire Générale : Françoise Wazana
Trésorier : André Rozen
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