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Roger Cukierman est né le 23 Août 1936 à Paris dans le 19e arrondissement.
Licencié en droit et diplômé de L’ESCP, il est également docteur en sciences économiques.
Vie professionnelle
En 1963 Roger Cukierman entre dans le groupe Edmond de Rothschild dont il devient Président en 1993.
Il y effectue l’intégralité de sa carrière professionnelle et administre les principales fondations de l’entreprise, comme la Fondation Ophtalmologique Aldolphe de Rothschild.
Il siège également à de nombreux conseils d’administration dont le Club Méditerranée et l’Association françaises des Banques.
Engagement communautaire
Roger Cukierman a été administrateur de l’œuvre de Protection de l’Enfance Juive ( Opej). Il a toujours été très actif dans les institutions sociales et éducatives de la communauté juive, que ce soit au CASIP, au Fond Social Juif Unifié, ou au sein de l’Alliance Israélite Universelle dont il est aujourd’hui l’un des vice-présidents. Il est également vice-président du Congrès Juif Mondial.
Le Crif, ses combats…
D’abord membre du Bureau Exécutif du Crif (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), il y est élu Président en 2001 puis réélu pour la période de 2044-2007.
Pendant 6 ans il fait de la lutte contre l’antisémitisme sa priorité, en interpelant à plusieurs reprises les gouvernements de Lionel Jospin, Jean- Pierre Raffarin et de Dominique de Villepin sur l’urgence à apporter des réponses concrètes à ce fléau et à lutter contre la haine sous toutes ses formes.
En 2002, à l’initiative de Roger Cukierman, le Crif et l’ensemble des organisations juives réunissent 200 000 personnes dans les rues de Paris et dans d’autres villes de France pour manifester contre l’antisémitisme et pour être solidaire des victimes d’attentats terroristes en Israël.
En 2003, le Crif et l’ensemble des organisations juives organisent « les 12 heures de l’amitié France- Israel ». L’évènement rassemble plus de 50 000 personnes dont les responsables des principaux partis politiques, Nicolas Sarkozy, François Hollande etc.
En 2004, sous la pression du Crif, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, supprime l’autorisation de diffusion de la télévision Al Manar du Hezbollah qui appelle aux meurtres de Juifs.
Durant ses deux mandats, Roger Cukierman milite pour l’intégration de l’Etat d’Israël à l’Organisation Nationale de la Francophonie et pour la reconnaissance par la France de Jérusalem comme capitale d’Israël.
Il dénonce aussi vivement les propos révisionnistes du président iranien Ahmadinejad ainsi que l’inquiétante nucléarisation de l’Iran.
Il quitte le Crif en 2007 et publie l’année suivante un livre autobiographique « Ni fiers, ni dominateurs » aux Editions du Moment.
Le 26 mai 2013, Roger Cukierman est à nouveau élu Président du Crif, qu’il souhaite strictement indépendant et renforcé.
Il veut redynamiser cette institution et prône l’ouverture, le discours intercommunautaire et met l’accent sur la fédération des associations.
Il multiplie les prises de parole en France et à l’étranger afin de faire entendre les voix du Crif dans toutes leurs diversités.
Il restaure l’association des Amis du Crif : réseau apolitique, ouverts à tous, juifs et non juifs et représentant tous les courants de pensée et d’opinion. L’association se réunit tous les mois lors d’évènement autour du vivre ensemble et de la réflexion.
En avril 2014 il fait signer le texte « Vivons ensemble ! » aux principaux responsables religieux, politiques et syndicaux de France, pour dénoncer le « climat malsain »ambiant, et appelle à s’unir « autour des valeurs de la République ».
La viralité des messages antisémites et des appels à la haine sur Internet l’amène à une réflexion sur la parole du Crif à travers les médias et les réseaux sociaux.
Pendant l’été 2014 une vague d’antisémitisme soulève le pays, ce que condamne Roger Cukierman. En réponse aux appels des juifs de France il organise le 31 juillet un rassemblement pour soutenir l’Etat d’Israël devant l’Ambassade israélienne à Paris.
Sa gestion de cette crise médiatique fait résonner la voix de la communauté juive française.
En Octobre 2014 il est mis en examen suite à une plainte de Dieudonné contre lequel Roger Cukierman s’est élevé, qualifiant les discours de l’humoriste intolérables.