Marc Knobel

Historien. Directeur des Etudes au CRIF

Blog du Crif - Lecture : L'Etat contre les Juifs, de Laurent Joly

05 Décembre 2018 | 320 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LES STADES ET LE DATA
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25 Mai 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
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24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

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Actualité

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Il est peut être temps de poser à ceux qui relaient les théories du complot - en particulier sur les réseaux sociaux - des questions déstabilisantes.

Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

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Opinion

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

Pour comprendre cet accord entre l’Iran et les grandes puissances sous la direction stratégique des USA, il faut essayer de comprendre la nouvelle politique internationale de l’administration américaine

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

Le 23 juin dernier, l’Union des étudiants juifs de France a célébré son 70e anniversaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Magie des réseaux sociaux, j’ai vécu à distance cette soirée avec enthousiasme et frustration. L’occasion pour moi de replonger dans mes années Uejf.

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

Dov Maimon rejoint les auteurs du Blog du Crif !

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

Ces derniers mois, quelques rares polémistes assènent sans la moindre précaution et sans aucune nuance que «Pétain a sauvé des juifs.» Ils reprennent ainsi l’argument des défenseurs de Vichy, destiné «à justifier et réhabiliter Pétain», selon l’historien Denis Peschanski. Des arguments qui indignent donc particulièrement les historiens. 

Dans L’Express (24 septembre 2018), l’historien Laurent Joly commente cette polémique, en ces termes : « Nous vivons une période de confusion et de régression. La parole de l'historien est moins audible. Dans les années 1970, quand Robert Paxton publie La France de Vichy, ses travaux s'imposent profondément dans l'opinion. Aujourd'hui, c'est un polémiste comme Éric Zemmour qui phagocyte le discours sur Vichy, donnant un air de nouveauté péremptoire à de vieux clichés (la théorie "du glaive et du bouclier") et parsemant sa relecture de l'histoire de France de fake news de son cru (ainsi une "première rafle du Vel d'Hiv" sous la Troisième République !) (1) ».  

Pour rappeler le contexte et l’analyser minutieusement, l'historien Laurent Joly, directeur de recherche au CNRS, publie « L'Etat contre les juifs » (Grasset), qui éclaire d'un jour nouveau la collaboration de la France occupée à la déportation et à l'extermination des juifs. « L'ambition de mon livre vise donc à offrir des réponses claires et étayées aux principales questions que l'on se pose sur Vichy et la Shoah (2) », résume ce spécialiste de l’antisémitisme français pendant la Seconde Guerre mondiale, auteur d’ouvrages sur les figures de cet antijudaïsme français.

Premier objectif de l’historien ? Rendre compte, de manière claire et étayée, des recherches parues ces trente dernières années sur le sujet. 

Autres objectifs ? S’atteler à définir/retracer/analyser les origines du premier statut des Juifs de Vichy d’octobre 1940 ; la mise en œuvre de la rafle du Vel d’Hiv (acteurs de cette opération, marges de manœuvre, différences d’un arrondissement à l’autre, etc.); et aussi l’épuration des responsables et agents de la politique antisémite à la Libération, mais pas exclusivement, bien évidemment. 

Résumons : Comment les efforts de Vichy pour «harmoniser» les zones inoccupées («libre») et occupée n'ont fait qu'empirer les choses? Comment la rafle du Vel' d'Hiv a-t-elle été organisée et mise en œuvre? Vichy a-t-il délibérément sacrifié des juifs étrangers pour sauver des citoyens français? Que pouvait-on savoir à l'époque sur le sort des juifs déportés? Avec quel mélange d'obéissance, de routine, de zèle antisémite et de résistance les fonctionnaires de Vichy ont-ils adopté des mesures anti-juives ? Enfin, la purge d'après-guerre a-t-elle négligé les responsables du sort des juifs ?

Ce livre est donc une synthèse, mais une synthèse remarquable.

Pourquoi? Parce que Laurent Joly livre permet de faire le point sur un certain nombre de questions, de l’adoption du statut des juifs jusqu’à la poursuite après-guerre des responsables de l’antisémitisme d’Etat, en passant par le degré de connaissance de la « solution finale.» A bien des égards, le présent ouvrage se situe dans la continuité des travaux de Paxton, Marrus (1), Klarsfeld, et ceux, précurseurs de Joseph Billig (2), explique l’auteur. Le livre est aussi un essai fondé sur des recherches inédites. La grille d’analyse est, pour l’essentiel la même, écrit Laurent Joly (p.11), qui ajoute que le choix de la collaboration par Vichy, sa volonté d’inscrire la France dans une Europe durablement dominée par le Troisième Reich expliquent fondamentalement ce qui se passe : « La Collaboration n’était nullement une politique de sauvetage. » La formule ancienne, de Billig n’a rien perdu de sa pertinence.

Et de conclure : « Que tant de Juifs – 76.000, dont plus de 40.000 entre juin et novembre 1942 – aient été victimes de la « solution finale » en France constitue un bilan désastreux. Environ 16% des juifs français en 1940 ont été déportés, contre 40% des juifs étrangers. Sur le total des 74.150 déportés, on compte un tiers de nationaux. Durant la deuxième année de l’Occupation, les juifs français sont assurément majoritaires (nous avons relevé 47% de juifs nés en France). Mais, en contribuant à leur déportation, Vichy cédait à l’occupant, à l’instar de L’Italie en 1943 ou de la Hongrie en 1944. Son intention n’était pas de déporter les juifs français de « vieille souche. » En revanche, elle était bien de se débarrasser des juifs étrangers (pp.235-236).

A lire absolument.

Notes :

1)    Propos recueillis par Yoann Duval, "Vichy n'a jamais été un moindre mal", L’Express, 24 septembre 2018.

2)    Idem.

3)    En 1981, les historiens américain et canadien Robert O. Paxton et Michaël Marrus publiaient « Vichy et les Juifs ». Un livre qui avait fait date car il mettait en lumière les responsabilités propres à l'État français dans la persécution des juifs de France. En 2015, « Vichy et les Juifs » est réédité chez Calmann-Lévy dans une version revue et augmentée. Au terme de leur démonstration, les conclusions de Robert Paxton et de Michaël Marrus sur les responsabilités propres de l’État français dans la persécution des juifs de France sont sans appel : les juifs de France ont plus souffert à cause de Vichy. Autrement dit, sans la politique propre de Vichy, il y aurait eu moins de morts.

4)    Joseph Billig est un historien français d'origine russe, qui participe à l'organisation du centre de documentation juive contemporaine (CDJC), envoyé en mission au procès de Nuremberg. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages de référence sur le Commissariat général aux questions juives (CGQJ) et sur l'Institut d'étude des questions juives (IEQJ).