Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - Richard Prasquier : Enseigner la Shoah pour lutter contre l’antisémitisme

28 Janvier 2019 | 111 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Des 27 avril au 10 juin 2016, se tiendront les journées nationales des Mémoires de la traite de l’esclavage et de l’abolition.  Souvenons-nous.

Nouvelle erreur de casting - Au lendemain de l'émission Dialogues Citoyens, retour sur Marwen Belkaid, un invité pas comme les autres.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

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Opinion

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

On ne le dira jamais assez : la parution d’ouvrages de poésie, en général et dans le domaine juif en particulier est devenue assez rare pour qu’on ne salue pas avec plaisir la sortie d’un nouveau recueil. Dans ce nouveau livre, la peintre et poétesse Sarah Mostrel nous offre un ensemble de textes inspirés de la Bible et des textes fondamentaux du judaïsme.

Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Pages

Les démons  antisémites sont sortis de leurs placards naphtalinés et ont instillé leur moisi dans certains gilets jaunes: ils disent la clé des difficultés du quotidien et canalisent le ressentiment vers les responsables de l’exploitation, ces maîtres cachés du monde auxquels nos dirigeants sont asservis. Les Juifs, bien sûr: le produit est en magasin, a prouvé sa résilience au cours d’une longue histoire: autant s’en resservir. Et « pute à Juifs » est apparu dans le florilège de l’insulte. 

Bien sûr, les faits restent isolés et les protestations ont été unanimes ….Mais l’antisémitisme à l’ancienne, qu’on croyait déshonoré à jamais, reprend du service et s’accommode avec celui de l’ultra-gauche. En Europe un sondage récent montre que la perception que l’antisémitisme augmente est générale. Et aux Etats-Unis, il y a eu le massacre de Pittsburgh. La Commémoration de l’Holocauste du 27 janvier aura lieu dans un contexte inquiétant.

Le septuagénaire que je suis peut témoigner du chemin parcouru: au lycée, incollable sur les Guerres Médiques, je n’ai rien entendu sur le génocide des Juifs. Des années de combats mémoriels où  la France a enfin affronté son passé : hommages aux victimes, témoignages des survivants, reconnaissance aux sauveurs, procès à des responsables, ont accompagné une production historique qui affine notre compréhension de cette époque. Recueillement, mémoire, justice et quête de la vérité: ce programme est bien mis en oeuvre. Mais il ne s’agit pas d’une simple connaissance : l’éducation « contre » est au centre du projet. 

Le  « plus jamais ça » a subi dans le génocide des Tutsis un échec cinglant. Depuis lors, bien des massacres ethniques pas assez « bancables » médiatiquement ou politiquement délicats n’ont pas entraîné de réactions adéquates de la communauté des nations et des hommes, rappelant que pendant la Shoah le repoussoir moral n’a jamais prévalu chez les Alliés sur les considérations tactiques.

L’antisémitisme à l’ancienne, qu’on croyait déshonoré à jamais, reprend du service

Or, le sondage Comres-CNN indique que 20% des jeunes de notre pays ne connaissent rien à la Shoah. Une enquête de novembre 2018 le confirme: ce pourcentage inouï ne provient pas d’une ignorance en France du terme Holocauste, confondu avec « low cost »! Ces 20% proviennent surtout des milieux « fragiles », souvent issus de l’immigration. C’est là que le travail d’enseignement de la Shoah est le plus nécessaire, c’est là qu’il est le plus difficile et c’est là qu’il échappe aux radars statistiques qui privilégient les classes où tout va bien sur celles qui ne demandent pas de compléments de formation à la Shoah pour éviter des réactions hostiles. La lutte contre l’antisémitisme dans ces milieux est une urgence nationale. Cet enseignement lui-même est remis en question dans la société du soupçon où nous vivons. Et les survivants, seuls capables de créer un lien émotionnel intense ne sont plus qu’une poignée….

Hier, pour lutter contre le négationnisme, il a fallu prouver, avec des détails techniques quasiment sordides, que l’extermination des Juifs avait bien été programmée et en grande partie réalisée, aujourd’hui les négationnismes relèvent de l’opinion, du ressenti et esquivent la réfutation rationnelle. Par exemple:

- « Oui, des Juifs ont peut-être été tués, mais bien moins qu’ils le disent, eux qui contrôlent les médias et qui exploitent ces événements pour masquer la vraie Shoah, celle qu’Israël commet contre les Palestiniens….. »

Ou bien, la version humaniste du confusionnisme: « Parce que je suis horrifié par la Shoah, je le suis quand un enfant est assassiné (sous-entendu, en général, « par Israël »). Ces crimes sont pour moi équivalents….. ».

L’argumentation, qui n’est pas simple, doit faire face à la post-vérité et  l’amalgame. Elle est indispensable pour démonter les discours complotistes, cancer de l’information, tel celui, ignoble, des avocats de Mehdi Nemmouche, dignes de l’histrion négationniste qui est leur maître à penser…

Richard Prasquier, Président d'honneur du Crif 

Article publié initialement dans Actualité Juive

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