Bruno Benjamin

Président du Crif Marseille Provence

Le billet de Bruno Benjamin - Le virus de l'antisémitisme sur les réseaux sociaux

01 Février 2021 | 317 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Portrait de Dov Maimon
Paradoxes de la politique israëlienne
|
09 Novembre 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
Le dialogue renoué
|
29 Juillet 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Pages

Actualité

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
|
03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Pages

Opinion

Par Chloé Blum

Portrait de Invité
Blog du Crif - Noé, reviens !
|
11 Octobre 2018
Catégorie : France, Opinion

Pages

Dernièrement, nous avons évidemment énormément évoqués cet antisémitisme primaire et odieux qui a visé April Benayoun.

Parce qu’on était en direct, que l’évènement était suivi par des millions de personnes et parce que la presse s’est emparée de l’affaire, le retentissement médiatique a été à la hauteur du mélange de lâcheté, de bassesse, de bêtise, de haine mais au-delà du sort réservé sur les réseaux sociaux à cette jeune femme résume parfaitement un phénomène plus global celui de l’antisémitisme,  du racisme et de toutes les haines qui circulent sur ces réseaux.

Le racisme et l’antisémitisme sont des invariables. Leur nature est différente, mais ils forment cette double haine structurante. Ne nous y trompons pas : la haine continue de s’abreuver du même poison : les préjugés, un complotisme délirant, la recherche des boucs  émissaires. Or, à chaque fois, la violence antisémite franchit des seuils. Toutes les cases de l’aversion profonde sont cochées :

  • la violence verbale sans fard,
  • un grand nombre de rédacteurs qui s’échauffent, s’emballent, s’engrènent, un effet de groupe,
  • l’anonymat, l’arme des faibles, le paravent de la haine ordinaire,
  • une cible, le plus souvent une communauté, mais d’autres fois simplement une différence,
  • l’impossibilité ou la peur de celui qui est visé de répondre,
  • l’impunité de ceux qui insultent.

Donc, de cette affaire, je retiens le caractère abject mais aussi un exemple parmi d’autres d’un phénomène qui s’est installé de façon inquiétante dans nos sociétés.

 

Toute agression contre un Juif est une attaque contre la République. Intégrés à celle-ci, imprégnés de ses valeurs universelles, nous y sommes profondément attachés. Cela m’autorise à demander aux autorités, car l’urgence s’impose, un retour de la République partout, sur l’ensemble du territoire, à commencer par les zones ghettoïsées où la mixité sociale a quasiment disparu.  D’autant que les soldats de l’islamisme radical vont continuer de raffiner dans l’inattendu, l’imprévisible. C’est une forme de guerre de l’ombre, silencieuse, qui nous est déclarée. Il faut y faire face en mobilisant toutes les énergies.

L’accoutumance progressive à la diffamation des Juifs se retrouve chez les islamo-gauchistes. Leur cible, c’est l’Etat d’Israël en butte à de multiples critiques et tentatives de déstabilisation. Leur antisionisme est un avatar du palestino-progressisme des années 70 qui consiste, par principe, à présenter les Palestiniens comme un peuple brimé, maltraité, volontairement maintenu dans le sous-développement. C’est  toute une école de pensée articulée autour de cette idée : Israël, je te reconnais le droit à l’existence mais dénie toute légitimité à ce qui te fonde ! Pour d’autres, je ne te reconnais aucuns droits, aucune légitimité. Mais ces esprits tordus, promoteurs du boycott économique, politique et culturel, ne trompent que ceux qui veulent bien l’être. Leur combat en faveur des Palestiniens est un leurre. Il ne s’agit en fait que d’un anti sionisme avéré.

 

Si le harcèlement est compris comme une attaque, une insulte, une menace,  répétée dans la durée, contre une personne que ce soit sur les réseaux sociaux ou par tout autre canal, la justice doit relever la garde et sévir, son rôle est de garantir la sécurité et de prendre toutes les mesures adéquates qui éviteraient la récidive.

 

Souhaitons qu’il y ait peut-être aussi quelques signaux forts que les tribunaux ont adressés à ces séides qui profèrent ces propos inacceptables.

L’exemple de ce jeune algérien qui travaillait chez Deliveroo et qui refusa de livrer des plats à des clients juifs. La justice a été expéditive, elle l’a condamné à 4 mois de prison ferme et à son expulsion vers son pays d’origine.

En d’autres termes quand le fait antisémite est avéré et que la sanction est rapide et proportionnée, on peut imaginer que ça marque les esprits les plus faibles.

 

Comment lutter contre le harcèlement et plus généralement la haine qui se déverse sur les réseaux sociaux ?

Je milite depuis plusieurs mois pour la mise en place d’une sorte d’HADOPI de l’antisémitisme, on sanctionne le téléchargement clandestin, on doit pouvoir déceler et sanctionner les propos antisémites et racistes sur la toile en général et les réseaux en particulier. Donald Trump a vu ses comptes bloqués quand il a harangué ses partisans pour les inciter à l’action dans le Capitole.

Ce qui est possible pour le président des Etats-Unis doit être possible pour un individu lambda.

Mais ce qui se passe sur les réseaux sociaux pose aussi la question de l’anonymat. Je considère qu’on ne peut plus faire l’économie d’un débat sur l’anonymat.

D’une manière contraire, s’exprimer derrière le paravent d’un pseudonyme peut être vu comme une réelle liberté certes ; « je peux enfin dire ce que je pense sans prendre le risque d’être pénalisé par exemple par ma hiérarchie, je peux même dénoncer des comportements délictueux sans crainte d’être rattrapé par les auteurs de ces faits ».

Mais attention, dans l’agora de la toile je peux aussi transgresser tous les interdits, divulguer les idées les plus nauséabondes, les plus viles sans être identifié.

 

La loi sanctionne ces propos et ces comportements s’ils sont prononcés dans les médias traditionnels, dans la rue, à l’école, dans l’entreprise. Mais nous avons le sentiment que sur les réseaux sociaux parce que nous pouvons avancer masqués, nous bénéficions d’une impunité totale.

La démocratie a créé ses anticorps, ce sont les lois qui sanctionnent l’antisémitisme, sur la toile il faudrait un vaccin et ce vaccin, il faut peut-être le chercher en levant l’anonymat, c’est un débat qui doit être mené.

 

Jean Paul Sartre constatait : « Il suffit qu’un seul homme en haïsse un autre pour que la haine gagne de proche en proche l’humanité entière ».

Nous ne resterons ni spectateurs, ni avec les bras croisés, ni avec les yeux mi-clos, devant cette époque où les dangers se mêlent aux peurs et à la malveillance, ou la bataille contre le mal n’est jamais gagnée d’avance. Elle implique un engagement, une attention soutenue de tous les instants car pour certains il existe un antisémitisme banal, ordinaire, comme ils pensent qu’il existe une relativité dans le mal, et j’ajoute, ce combat les hommes le gagneront car notre société contemporaine est ordonnée à une fin : LA PAIX.