Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean Pierre Allali - De la discrimination positive, de Éric Keslassy

27 Octobre 2017 | 153 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Né à Tunis en 1920, Albert Memmi, s’il a été considéré, à travers certains de ses romans, comme le chantre du judaïsme tunisien, demeure surtout, le théoricien du colonialisme

C’est l’histoire d’un mariage mixte raté. Un mariage entre une Juive et un Musulman, Julie et Sam. 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Portrait de Stéphanie Dassa
Hommage à Claude Hampel
|
14 Novembre 2016
Catégorie : France

« Il y eut un soir et il y eut un matin » Genèse1 : 5

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Une stèle en mémoire des victimes de la Shoah qui n’ont pas de sépulture, "ni ici, ni ailleurs", a été inaugurée dans le cimetière parisien de Bagneux.
Une cérémonie solennelle - et sous haute sécurité - qui, à Bagneux, dix ans après la mort d’Ilan Halimi, séquestré et torturé dans la cité de la Pierre-Plate parce qu’il était juif, était d’autant plus symbolique.

Pages

De la discrimination positive, de Éric Keslassy*

Sociologue et enseignant, Eric Keslassy est un spécialiste reconnu d’un sujet particulièrement délicat, la « discrimination positive », ce que les Américains nomment « affirmative action ».

En 2004, nous avions recensé la première édition de son ouvrage « De la discrimination positive » (1). Dans cette deuxième édition, il reprend les thèmes qui lui sont chers.

Á la question de plus en plus soulevée dans notre pays : « Faut-il avantager certaines catégories de la population française pour permettre une véritable égalité des chances ? », Keslassy répond positivement mais à condition que cette discrimination ne se fasse pas sur la base d’un caractère inné comme la couleur de peau, le sexe, l’ethnie ou encore la religion. Il convient, dit-il, d’opter pour un « traitement différentiel et préférentiel  fondé sur des critères sociaux économiques ».

A l’heure où la question de la modulation de l’ISF est à l’ordre du jour, l’auteur nous rappelle que la voie juste est que les détenteurs des revenus les plus élevés renoncent  à certaines aides tout en acceptant de continuer à contribuer plus que les autres.

Deux textes originaux complètent l’ouvrage : « Egalité des opportunités et pluralité visible » écrit avec Najat Vallaud-Belkacem (2009) et « La République à l’épreuve du communautarisme » (2011).

Dans l’étude écrite avec le concours de l’ancienne ministre, les auteurs considèrent qu’il existe un vrai risque dans notre pays que certains tentent de faire de la reconnaissance de la diversité non plus une promesse mais un tombeau pour les valeurs républicaines. Opposés pour des raisons philosophiques aux quotas ethniques, ils optent pour un concept de « pluralité visible » plutôt que pour celui de « diversité » et considèrent que pour aller vers une égalité des opportunités à l’école et au travail, il convient de combattre les inégalités à la racine. Sur ces questions essentielles pour l’avenir du pays la droite est globalement opportuniste tandis que la gauche est globalement en retard.

Par ailleurs, il faut « donner des couleurs aux médias » et au monde politique.

Enfin, dans une dernière partie, Eric Keslassy se penche sur la tentation communautariste qui s’est fortement révélée avec la question du voile islamique. Eric Keslassy estime que ce phénomène « occupe indiscutablement un espace médiatique exagéré à l’aune de son épaisseur réelle dans la société ». Assiste-t-on à l’épuisement d’une certaine conception de la Nation ? Pour Keslassy, « il est possible d’atténuer les crispations identitaires en développant une politique de l’équité ». Intéressant.

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Bréal. Octobre 2016. 238 pages. 7,90 euro

(1) Editions Bréal, 2004 . Voir la Newsletter du CRIF en date du 27 septembre 2004.