Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean Pierre Allali : Le serpent aux jeux de la guerre et du destin Par Marc Nacht

22 Mars 2017 | 31 vue(s)
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Voici un ouvrage tout à la fois étrange et passionnant, à l’écriture superbe, mais néanmoins difficile à suivre. Le narrateur, en préambule, prend d’ailleurs la précaution de parler de son « identité secrète et incertaine » durant la période de déroulement du récit.

Tout commence dans les années quarante dans un village perdu de Bourgogne, Heurtebise.
On y découvre Léon, le narrateur, son meilleur ami, Pierre-Marie Schwartz, alias Hautefeuille,un jeune Juif réfugié « déguisé » en bon catholique, Itsmi ( It’s me !) patron d’un cirque, le Maure, Qrinquedu et Marguerite, la famille Maudu…
Un véritable régiment d’animaux accompagne les héros : Bélial, un serpent python aussi intelligent que capricieux et sa mère,qui a fui un jour le zoo de Vincennes, Bellelurette, une chienne rousse, Gros Noir et Tachette, des lapins de compétition et bien d’autres encore.
La guerre n’épargne pas le village et la Résistance s’organise. Après la victoire des Alliés et la défaite de l’Allemagne nazie, Qrinquedu, qui se découvre juif et qui sera Dan, se retrouve en Palestine. Il participe à la guerre d’Indépendance, intègre un kibboutz, achète un bateau, le Vieux-Joseph et finit par régulariser sa situation en se faisant circoncire. Au fil des pages, c’est toute l’histoire des débuts de l’État d’Israël qui nous est rappelée. La politique avisée de David Ben Gourion qui accepte le plan de partage des Nations unies, le refus arabe, l’attitude éhontée du Grand mufti de Jérusalem, Hadj Amine El Husseini, allié de Hitler, la bataille de Jérusalem, la route de Birmanie, le mitraillage de l’hôpital juif du mont Scopus, la libération du Neguev…
On se retrouve plus tard à Heurtebise. C’est à présent la guerre d’Algérie et, plus tard, mai 68.
D’autres personnages entrent en scène dont la belle Layla. On s’y perd un peu, mais c’est admirablement écrit. A découvrir.

(*) Éditions Penta. Novembre 2016. 166 pages. 17 euros.

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