Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

LECTURES. L'ULTIME AUBERGE

30 Mai 2016 | 4 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Portrait de Jean Pierre Allali
ADIEU SHIMON
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29 Septembre 2016
Catégorie : Actualité

L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Il est peut être temps de poser à ceux qui relaient les théories du complot - en particulier sur les réseaux sociaux - des questions déstabilisantes.

Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

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Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

 

L'ULTIME AUBERGE

par Imre Kertész (*)

 

Prix Nobel de Littérature en 2002, Imre Kertész est né en 1929 à Budapest au sein dune famille juive. Il a quinze ans quand il est déporté à Auschwitz avant d'être transféré à Buchenwald puis au camp de travail de Zeitz. Cette expérience concentrationnaire sera au centre de son œuvre littéraire dont « Kaddish pour l'enfant qui ne naîtra pas » ( Actes Sud, 1995) ou « Être sans destin » (Actes Sud, 1998).

Atteint de la maladie de Parkinson, Imre Kertész est mort le 31 mars 2016 dans sa ville natale où il était revenu après avoir longtemps vécu à Berlin.

« L'ultime auberge » n'est pas vraiment un roman. C'est plutôt un ensemble de textes, de notes et de réflexions avec, en partie centrale une ébauche de ce que l'auteur estimait devoir être le couronnement de son œuvre puis, en fin de volume, une seconde ébauche. Les notes sont rassemblées sous deux intitulés : « Secrets dévoilés » et « Le jardin des trivialités ».

Tout au long de ses réflexions, l'auteur n'a de cesse de pourfendre l'antisémitisme et la haine d'Israël. Même s'il lui arrive de critiquer certains dirigeants israéliens, il est profondément attaché à l'existence de l'État juif. « J'ai toujours été gêné par le mensonge drapé de sensiblerie qui entourait Auschwitz. À présent que l'Europe prend ouvertement position pour la destruction d'Israël, pour l'extermination des Juifs et donc pour Auschwitz, les choses sont en quelque sorte plus claires ». Ou encore : « Je vois que la besogne inachevée d'Hitler sera accomplie avec l'aide des Européens : ils vont exterminer les Juifs, pas de pitié, pas de quartier ». « L'antisémitisme tenu en bride pendant de longues années remonte du bourbier de l'inconscient, comme une éruption de lave et de soufre ». « Je crains que l'atmosphère meurtrière de l'Europe ne finisse par balayer Israël »... »Quand Israël sera détruit, viendra le tour des autres Juifs ». Et d'ailleurs, imaginons que les Juifs et Israël disparaissent, le monde s'en trouverait-il en meilleur état ? « Pourquoi est-il impossible d'exterminer ce peuple ? Et si cela se fait un jour, qu'adviendra-t-il quand on aura constaté avec dépit que se débarrasser des Juifs n'aura apporté aucun soulagement ? ».

Le pessimisme de Kertész transparaît au fil du récit : « La vie est une erreur que même la mort ne répare pas. La vie, la mort : tout est erreur ». « La vie que je mène en ce moment est sinistre et repoussante ».

Dans son analyse, Kertész ne manque pas de fustiger l'extrémisme islamiste avec sa haine des Juifs et son terrorisme forcené. Et il avoue, in fine : « J'admets que mon destin soit lié, et même enchaîné, à celui d'Israël ».

Angoissant et émouvant.

Ce livre a obtenu le prix spécial du jury lors du 9ème Salon du Livre de la Licra le 22 mai 2016.

 

 

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Actes Sud. Janvier 2015. 320 pages. 22,80 euros.

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