Communiqués de presse
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Publié le 26 Mai 2011

Le Congrès Juif Européen et le Proche-Orient

Sur l’initiative de Richard Prasquier, président du CRIF et vice-président du CJE, l’organisation présidée par Moshé Kantor a adopté le texte ci-dessous :



Le Congrès juif européen, représentant 42 communautés juives nationales en Europe :
1) Proclame son espoir pour une solution au conflit israélo-palestinien sur la base de la reconnaissance mutuelle de deux Etats, l'Etat juif d’Israël et l'Etat palestinien vivant côte à côte en paix et en sécurité.
2) Estime que les frontières des deux Etats devront être convenues entre les deux parties par des négociations directes.
3) Considère toute demande de retour des réfugiés palestiniens et de leurs descendants en Israël comme une tentative d’annihilation de l'état d'Israël et est, par ailleurs, consterné par le silence autour de l'histoire des réfugiés juifs venus de nombreux pays arabes.
4) Rappelle le lien continu et indissoluble qui lie l'intégralité du peuple Juif et Israël à sa capitale éternelle Jérusalem et récuse toute tentative de falsification de l'histoire du peuple Juif et la négation de ses liens avec les divers lieux de son patrimoine.
5) Considère que la paix exige un respect mutuel, un travail progressif et une reconnaissance des deux parties, qu'elle est incompatible avec une incitation à la haine contre les Juifs encore inscrite dans la charte du Hamas ainsi qu'avec la diabolisation d'Israël qui reste malheureusement partie intégrante de la politique générale de toutes les factions palestiniennes.
6) Salue les succès économiques récents dans les territoires sous contrôle de l'Autorité palestinienne.
7) Attend que la réconciliation récente entre l'Autorité palestinienne et le Hamas visant à l'établissement d'un Etat palestinien indépendant soit prouvée par les changements importants suivants : le Hamas doit arrêter les attaques de roquettes contre les civils israéliens et rejeter la violence ; le Hamas doit amender sa constitution et en effacer toutes les passages antisémites ; le Hamas doit reconnaitre l'existence de l'Etat d'Israël ; le Hamas doit reconnaitre la validité des traités précédemment signés entre Israéliens et Palestiniens.
8) S'étonne de l'insistance sur l'arrêt des constructions à Jérusalem. L'avenir des territoires de la Judée et de la Samarie devrait être décidé par des négociations de paix entre les parties.
9) Rejette tout aveuglement et toute indulgence vis-à-vis des idéologies islamistes extrémistes radicales, explicites ou implicites.
10) Espère que les révolutions dans le monde arabe porteront au pouvoir des dirigeants élus qui favoriseront la démocratie dans leur pays ainsi que la paix et la stabilité dans la région.
11) S'engage à lutter contre toutes les formes de discriminations, toute intolérance et toute utilisation des Juifs et des communautés juives en tant que boucs émissaires.
12) Est inquiet de la possible possession d'armes nucléaires par le gouvernement iranien et invite les pays qui continuent à fermer les yeux et à éviter les sanctions à agir contre le danger iranien qui menace la stabilité et la paix tant dans la région que dans le monde.
13) Invite l'Union européenne à renforcer ses liens avec l'Etat d'Israël sur la base des valeurs démocratiques communes et à mener à terme le processus de renforcement des relations entre Israël et l'Union européenne.
14) Presse les gouvernements de l'UE à ne pas reconnaitre un Etat palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza avant un accord de paix avec Israël.
15) Réitère sa demande de libération de Gilad Shalit, prisonnier depuis presque cinq ans dans des conditions contraires à tous les normes humanitaires et espère qu'il soit rendu immédiatement à sa famille.
Photo : D.R.