PARIS, 10 novembre 2011 – Ronald S. Lauder, président du Congrès juif mondial (CJM), et le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Richard Prasquier, ont rencontré mercredi 9 novembre 2011 le président de la République française, Nicolas Sarkozy, à l’Elysée. Lors de la rencontre, qui a duré une heure, et qui s’est déroulée alors que le rapport de l’AIEA confirmait toutes les inquiétudes vis-à-vis des finalités militaires du développement nucléaire iranien, le Président Sarkozy a insisté sur la fermeté et la constance de l’attitude française à laquelle ses interlocuteurs ont rendu hommage. Le Président a souligné que « La France sera toujours aux côtés d’Israël face à un Iran qui le menace et qui est en train de développer des armes nucléaires. » M. Sarkozy a indiqué que la France travaille en coopération avec d’autres Etats, dont les Etats Unis, au renforcement drastique des sanctions contre le régime iranien, seul moyen d’éviter une option militaire.
Ronald Lauder et Richard Prasquier ont remercié profondément le Président pour son engagement très ancien en faveur de la libération de Gilad Shalit, qu’il avait toujours défendu en tant que citoyen français.
Le chef de l’Etat français a rappelé son implication personnelle en faveur de l’Etat d’Israël, qui tout au long de sa carrière politique a été proche de son cœur. Exposant son analyse de la situation actuelle du processus de paix et des évolutions en cours dans le monde arabe, il a appelé à la reprise des négociations bilatérales entre Palestiniens et Israéliens et indiqué que la France était prête à les favoriser. Les dirigeants juifs ont exprimé au Président Sarkozy qu’il était important, pour favoriser un retour à la confiance, qu’il soit admis par tous que dans la formule « Deux Etats – Nations pour deux peuples », dont le principe est accepté officiellement par les parties, il soit précisé qu’Israël était l’Etat du peuple juif.
MM. Lauder et Prasquier ainsi que le vice-président du CJM, Roger Cukierman, ont souligné que la ville de Jérusalem était de temps immémorial la capitale du peuple juif et ne pouvait pas être considérée comme une « colonie juive ». Les dirigeants juifs ont mis en exergue la stratégie dangereuse des Palestiniens visant à isoler diplomatiquement l’Etat d’Israël tout en refusant de négocier avec lui. Ils ont rappelé que le président de l'OLP et de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, dans son récent discours devant l’Assemblée générale des Nations Unis avait passé sous silence les liens de Jérusalem avec le peuple juif.
Le président Sarkozy a réitéré les raisons du vote français en faveur de l'adhésion palestinienne à l'UNESCO. Il a en revanche réaffirmé que la France ne soutiendrait pas au Conseil de Sécurité la demande palestinienne d’adhésion comme membre de l'ONU et a confirmé que le statut d’Etat non membre qui pourrait être obtenu par le vote de l’Assemblée Générale de l’ONU impliquait que la reprise des négociations prenne pleinement en compte les préoccupations de sécurité israéliennes, ajoutant que la France était à cet égard disponible pour apporter une contribution sur le terrain dans le cadre d’un accord.
Le Congrès juif mondial (CJM) est l'organisation internationale représentant les communautés juives dans 92 pays à travers le monde. Le CMJ est le bras diplomatique du peuple juif auprès des gouvernements, des parlements et des organisations internationales. Le Conseil représentatif des Institutions juives de France (CRIF) est affilié au CJM et représente la communauté juive française auprès des pouvoirs publics.
Photo : D.R.