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Le 15 octobre 1894, le capitaine Alfred Dreyfus est arrêté au ministère de la Guerre par le commandant Armand Mercier du Paty de Clam, désigné comme officier de police judiciaire. On l'accuse mensongèrement d'avoir dévoilé des secrets militaires à l'empire allemand.
Il est condamné le 22 décembre 1894 à l'unanimité pour trahison « à la destitution de son grade, à la dégradation militaire, et à la déportation perpétuelle dans une enceinte fortifiée », c'est-à-dire au bagne en Guyane.
Le 19 septembre 1899, Alfred Dreyfus est gracié par le Président de la République Emile Loubet. Il avait été condamné quelques jours auparavant à 10 ans de réclusion lors de la révision de son procès.
Le 5 mars 1904, à la suite de la découverte d’autres faux introduits dans le dossier secret constitué contre le capitaine Alfred Dreyfus, à Rennes, la Cour de cassation déclare recevable la nouvelle demande en révision et ordonne un supplément d’enquête.
Il sera réhabilité en juillet 1906. « La lumière a été faite, limpide, éclatante, absolue », en prononçant ces mots à la Chambre criminelle de la Cour de cassation, le député Adolphe Messimy entend montrer que la représentation nationale doit entériner les réparations dues au capitaine Dreyfus.
Ainsi, Alfred Dreyfus est réintégré dans l'armée avec le grade de chef d'escadron.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur, le 22 juillet 1906 et décoré au cours d'une cérémonie officielle dans la cour de l'École militaire où la troupe lui rend les honneurs. (Dans une cour voisine, douze ans auparavant, lors de sa dégradation, le 5 janvier 1895, la foule haineuse hurlait : « Mort aux Juifs ! »)
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