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À l’initiative du Crif, de sa commission Culture et de son président, Yonathan Arfi, une délégation de plus de 300 personnes, composées d’acteurs du monde des arts et de la culture s’est rendue au camp d’Auschwitz-Birkenau pour un voyage de la mémoire à l’occasion des 80 ans de la libération du camp d’Auschwitz.
Ce voyage, en partenariat avec le Mémorial de la Shoah, dans le plus grand complexe de mise à mort industrielle construit par les nazis, a un objectif et une portée humanistes, – lutter contre l’antisémitisme et le racisme.
Étaient notamment présents six anciens Ministres, des directeurs de musées nationaux, de théâtres, des producteurs, réalisateurs, comédiens, et journalistes du monde des arts et de la culture.
La matinée a été consacrée à la visite de Birkenau. L’après-midi a été quant à elle consacrée à la visite d’Auschwitz I, devenu musée mémoriel.
Dans l’après-midi, l’ensemble de la délégation s’est réunie pour une cérémonie de recueillement à la mémoire des victimes de la Shoah. Yonathan Arfi a ouvert cette cérémonie en rappelant l’importance des arts et de la culture dans les camps, les ghettos, mais aussi dans la préservation de la mémoire des victimes de la Shoah. « Nous tous qui sommes ici, avons au moins une conviction commune : ce sont les arts et la culture qui font l’humanité de l’Homme. Mais alors comment prétendre créer, peindre, sculpter, écrire, danser après la Shoah, alors que l’Homme venait ici d’achever de se déshumaniser ? »
Avec force, le président du Crif a rappelé combien « un crime contre l’humanité est toujours un crime contre la culture, la beauté, la créativité ».
« Peu à peu, l'art et la culture sont devenus indispensables pour transmettre la mémoire de la Shoah, pour compléter l’impérieux devoir d’Histoire. Plus que jamais, il faut transmettre le passé, mais aussi alerter sur le présent. Car la Shoah n'est pas qu'un chapitre clos de l'histoire. C'est un avertissement pour l’avenir. »
Vous pouvez retrouver le discours du Président du Crif en intégralité en cliquant ici.
Olivier Kaufmann, Grand Rabbin de la synagogue de la Place des Vosges a conclu cette cérémonie en chantant la prière pour les disparus, El Male Rahamim, avant de réciter le Kaddish et de faire résonner le son du Chofar.
La journée s’est terminée par la lecture du grand livre des noms, situé dans le bloc 27 du musée, puis par le passage dans les anciennes chambres à gaz et le four crématoire.
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