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Ancienne fabrique de tuiles, le Camp des Milles est transformé par le gouvernement français en camp d’internement en 1939 pour les ressortissants allemands présents sur le sol français, puis en 1940 (après la signature de l’armistice) pour les résistants français ou étrangers. Les conditions de vie se dégradent fortement au fil du temps : vermine, maladies promiscuité, malnutrition. Plus de 10000 personnes y furent internés. Au cours de l’été 1942, le camp des Milles change brutalement de statut et devient camp de déportation des juifs déjà internés ou raflés dans la région. Environ 2000 hommes, femmes et enfants juifs sont alors déportés des Milles vers Auschwitz dont une centaine d’enfants et adolescents. Le plus jeune avait un an. En 2012, le site devient un lieu d’Histoire, de Mémoire auquel s’ajoute un « volet réflexif » sur l’engrenage qui conduit au processus génocidaire comparant la Shoah et les génocides des Arméniens, des Tsiganes et des Tutsis au Rwanda.
©Camp des Milles
110 participants, collégiens et lycéens d’établissements professionnels et d’enseignement général, la SEPR (Lyon), la Mache (Lyon), l’Institution Notre Dame de Bellegarde (Neuville- sur-Saône), Victor Schoelcher (Lyon) et Henri Barbusse (Vaulx-en-Velin) accompagnés d’enseignants et de parents ont visité avec intérêt ce site exceptionnel. La Directrice du Crif ARA, Chantal Devillez, la Secrétaire générale, Sylvie Altar et les membres du comité directeur et de la commission « Les Amis du Crif ARA » dont Sarah et Hervé Sultan et Serge Allouche ont encadré ce déplacement. Comme chaque année la présidente de l’AMAF, Delphine Baya était présente.
©Camp des Milles
C’est à travers des exemples concrets (mini-films, photographies, dialogues...) que les jeunes, mélangés dans quatre groupes ont découvert et analysé les constructions mentales, les préjugés qui conduisent et alimentent le racisme et l’antisémitisme, terreau culturel des génocides.
Avec professionnalisme, les médiateurs ont interagi avec leur groupe afin de recueillir leurs impressions. Les élèves attentifs, curieux ont participé avec beaucoup d’enthousiasme et de spontanéité.
Le temps d’une journée, « le vivre ensemble » ne fut pas un vain mot, car les jeunes réunis et mélangés, d’horizons socio-culturels très différents, ont partagé un pan d’histoire de France qui leur permet de faire Nation.