Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - Cette indifférence qui tue

31 Janvier 2022 | 111 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Les jolies colonies de vacances... Il fait beau, il fait chaud, ça sent vraiment les vacances ! Cette semaine, nous vous proposons une série d'articles sur les mouvements de jeunesse juifs en France ! Aujourd'hui, découvrez le parcours d'une ancienne E.I. !

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

 

Dans le cadre du match de foot qui doit opposer le RC Strasbourg au Maccabi Haïfa FC, le Préfet de la Région Grand-Est a publié ce matin un arrêté inquiétant et profondément dérangeant. Je me suis entretenu avec le Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l'Intérieur, et avec le Directeur de Cabinet du Préfet du Bas-Rhin. Un nouvel arrêté devrait être publié, supprimant notamment l'interdiction des drapeaux nationaux et des signes de soutien aux deux équipes.

"Les juges d’instruction viennent enfin de rendre leur décision dans le meurtre barbare de Sarah Halimi, dans une ordonnance rendue le 12 juillet dernier. Elles estiment qu’il existe des "raisons plausibles" de penser que le discernement du suspect était "aboli" au moment des faits. Si elle est sans surprise, cette décision reste difficilement justifiable."

Ma réaction après l'annonce du report du vote de l'Assemblée nationale pour l'adoption de la définition de l'antisémitisme de l'IHRA. L'Assemblée nationale a également annoncé qu'avant d'être examinée, la proposition de résolution serait réécrite.

Découvrez ma lecture du livre de Ginette Kolinka, "Retour à Birkenau".

Pages

Actualité

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

Pages

Opinion

Dès le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, nous avons, le 23 février dernier, proposé à nos lecteurs, une étude sur les Juifs d’Ukraine. Depuis quelques jours, le conflit semble s’étendre à deux autres pays, la Finlande et la Suède. Nous vous proposons de découvrir les communautés juives de ces deux pays. Aujourd’hui, les Juifs de Finlande.

Pages

Le 19 janvier, René Robert, photographe suisse de 85 ans, est mort d’hypothermie après être tombé dans une rue de Paris et avoir été ignoré pendant neuf heures.

Oui, en plein Paris, rue de Turbigo, il est 21h30 lorsque René Robert tombe. Il reste étendu sur le trottoir et personne ne l’aide.

Les secours ne seraient arrivés que vers 6h30, alertés par un SDF. Une personne de plus parmi les 500 personnes qui meurent chaque année dans les rues de France. Un de ces morts tués par l’indifférence. Ce mal qui ronge nos sociétés.

Cette indifférence qui se nourrit de la peur et du manque de courage.

Cette indifférence qui transforme des témoins en des êtres sourds à la misère et aux cris entendus.

Cette indifférence qui a permi hier les massacres, les déportations et les crimes.

Cette indifférence qui enferme.

Cette indifférence qui fait chaque jour mourir des enfants maltraités et des femmes victimes de violences devant lesquels les portes se ferment, les rideaux se tirent et les oreilles se bouchent.

Cette indifférence qui fait de chacun de nous les complices silencieux de la misère.

Cette indifférence alimentée par la haine qui se répand et qui fait de l’autre un dangereux personnage lorsqu’il est différent, dehors, à terre ou simplement bizarre.

Cette indifférence qui tue.

De temps en temps, des histoires scandaleuses font l’actualité et les langues se délient. Cette semaine la maltraitance dans les EHPAD nous a sauté au visage. Grâce à ceux qui n’en pouvaient plus de se taire. Ils ne pouvaient plus voir, entendre, savoir et ne rien dire.

Combien de nos anciens ont subi cette maltraitance dans le silence ?

Combien d’entre eux ont souffert et souffrent, réduits à la dépendance, dans ce qui devenait des antichambres de la mort ?

Aujourd’hui, au nom de ce photographe qui représente tant de malheureux, au nom de ces parents et grands-parents qui sont seuls et isolés et au nom d’un corps professionnel exploité, épuisé qui ne perd son humanité que forcé par la rentabilité, nous devons abattre le mur de l’indifférence et devenir la voix de ceux qui ne peuvent crier et s’exprimer.

N’oublions jamais que c’est un SDF qui a tenté de porter secours au malheureux photographe.

Gil Taïeb