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Publié le 2 Novembre 2023

Commission du Crif - La commission du Souvenir a reçu Judith Cohen-Solal et Jonathan Hayoun, auteurs de la BD « Kessel l’indomptable »

À la question quelle est la qualité que vous cherchez chez un homme, Judith Cohen- Solal répond « le courage ». Quand on demande à son acolyte Jonathan Hayoun laquelle il recherche chez une femme, il dit : « l’imprévu ».

Judith Cohen Solal et Jonathan Hayoun n’en sont pas à leur première collaboration, ils ont à nouveau unis leurs incroyables talents pour nous offrir cette fois le portrait d’un homme qui a lui seul regroupe les deux qualités qu’ils chérissent, un homme courageux et aimant l’imprévu : l’illustre Joseph Kessel.

« On aime tous Kessel, il nous a tous fait rêver » a souligné dans son introduction Bruno Halioua, le Président de la Commission du Souvenir. Il a chaleureusement salué l’originalité de cette publication en lançant aux auteurs « on ne vous attendait pas sur une BD ! ».

L’ouvrage est aussi esthétique qu’il est passionnant. On y retrouve un Kessel auquel on n’avait jamais eu accès jusqu’ici. Le journaliste et écrivain peu enclin à parler de lui, livre dans cette bande dessinée des aspects plus intimes de son être : son identité, son rapport à la mémoire, au témoignage plus précisément, son histoire fusionnelle avec son frère Lazare, son attachement profond à la France.

Premier Juif à avoir été nommé à l’Académie française, Kessel fit graver sur son épée une maguen David et dans son discours de réception à l’Académie française prononcé le 6 février 1964, il rappelait qui il était : « Un Juif d’Europe orientale ».

Kessel l’aventurier aimait la vie jusqu’à plus soif, jusqu’à flirter avec la mort, jusqu’à trop boire, trop fumer aussi. Il aimait la camaraderie, les amitiés viriles, la fraternité d’armes. Et on retrouve tout ce qu’il aimait dans ses articles ; ceux sur l’Irlande, ceux sur le yishouv avant la création de l’État d’Israël.

Il faut lire Kessel l’indomptable de Judith Cohen-Solal et Jonathan Hayoun pour retrouver ce Kessel authentique, dans sa vérité d’être. Les auteurs n’ont rien inventé, rien romancé. Ils ont travaillé sur les enregistrements de dizaines d’heures de conversations entre Kessel et son filleul Jean-Marie Baron.  En refermant la bande dessinée, on aime encore plus Kessel le magnifique, et on aime tout : ses débordements, ses excès comme on aime sa fidélité, ses engagements, sa liberté, son écriture et plus que tout, sa vision du monde.