Actualités
|
Publié le 24 Avril 2023

Crif - Le 108ème anniversaire du génocide des Arméniens

Ce lundi 24 avril 2023, nous commémorons le 108ème anniversaire du génocide des Arméniens. Notre devoir de mémoire reste intact.

Ce matin, le Président du Crif a rendu hommage aux 1,5 million de victimes arméniennes ainsi qu'aux assyro-chaldéens assassinés entre 1915 et 1916. Yonathan Arfi a rappelé le négationnisme turc au regard du génocides des Arméniens et a exprimé notre solidarité dans le combat contre le négationnisme.

 

 

Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople, capitale de l'Empire ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. C'est le début d'un génocide, – qui visera aussi des Grecs et des Assyriens –, le premier du XXème siècle. L'extermination se fera par l'assassinat massif, la faim et la soif, la noyade. 

Le génocide arménien compte 1,5 million de victimes dans la population arménienne de l'Empire turc, ainsi que plus de 250 000 dans la minorité assyro-chaldéenne des provinces orientales et 350 000 chez les Pontiques, orthodoxes hellénophones de la province du Pont.

D’avril 1915 à juillet 1916, les deux tiers des Arméniens vivant sur le territoire turc périrent au cours d’une extermination planifiée. La plus grande partie des massacres de 1915/1916 fut perpétrée par les autorités ottomanes, soutenues par des troupes auxiliaires et des civils. Le gouvernement, contrôlé par le Comité Union et Progrès (CUP, également appelé Les Jeunes-Turcs), avait pour but de renforcer la domination des Turcs musulmans à l'est de l'Anatolie en éradiquant le nombre important d'Arméniens qui y vivaient.

Entre 1915 et 1916, les Ottomans procédèrent à des exécutions massives d'une partie de la population, tandis que la faim, le froid et la famine éliminaient d'autres Arméniens lors de déportations de masse. Des dizaines de milliers d'enfants arméniens furent également enlevés à leur famille puis convertis à l'Islam.

Seules vont subsister les communautés arméniennes de Smyrne, d'Istamboul et du Proche-Orient, trop en vue des diplomates occidentaux, ainsi que les communautés assyro-chaldéennes de Mésopotamie, trop éloignées.

 

18 janvier 2001 : la France reconnaît le génocide des Arméniens

La loi française du 29 janvier 2001 relative à la reconnaissance du génocide des Arméniens de 1915, a été adoptée par le Sénat en première lecture le 7 novembre 2000 et par l’Assemblée nationale le 18 janvier 2001. Elle contient un article unique : « La France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915 ».

 

Journée nationale de commémoration

Depuis 2019, le 24 avril – date du début du génocide des Arméniens – est la journée nationale de commémoration des victimes de ce massacre. Chaque année, une cérémonie nationale est organisée en partenariat avec le Conseil national des Conseils de coordination des organisations Arméniennes de France (CCAF).

Cette année, la cérémonie se tiendra ce soir, à 18 heures, devant la statue de Komitas, en présence de ministres et des préfets de la République, de la Maire de Paris, des élus, des représentants des cultes et des associations, de nombreuses personnalités et des coprésidents du CCAF. Le Conseil représentatif des insitutions juives de France (Crif) sera représenté par Robert Ejnes, Directeur exécutif du Crif. 

 

À lire aussi :