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Publié le 9 Octobre 2025

Deux ans après le 7-Octobre : une exposition mémorielle pour ne jamais oublier

Deux ans après le 7-Octobre, les 6 et 7 octobre 2025, le Crif a organisé Place des Vosges à Paris, une exposition mémorielle pour rendre hommage aux victimes du 7-Octobre et soutenir les otages et leurs familles. Des portraits des otages, des victimes du 7-Octobre, des photographies du photojournaliste israélien Ziv Koren et des clichés sur l’antisémitisme en France et des dessins de Joann Sfar ornaient les murs de cette exposition éphémère, visitée par des milliers de personnes et de nombreuses personnalités publiques et politiques.

Crédits photos : ©Leah Marciano

2 ans après : Un parcours mémoriel au coeur de Paris

Conçue comme un parcours mémoriel entre photographies des otages, visages des victimes du 7-Octobre et notamment des 51 victimes françaises, scènes de vies arrachées aux kibboutzim et les dessins du dessinateur Joann Sfar évoquant le quotidien des Français juifs face à la montée de l’antisémitisme, l’exposition rappelait la tragédie vécue et témoignait de la résilience d’un peuple toujours debout. Les photographies de Ziv Koren montraient notamment les ruines de kibboutzim après les attaques, les soldates enlevées, les retrouvailles de certains otages avec leurs familles après leur libération, ou encore les rassemblements place des otages à Tel Aviv ou le mémorial du festival Nova.

 

Une mobilisation d’ampleur

Plus de 5 000 personnes et de nombreuses personnalités publiques et politiques sont venues visiter cette exposition et se recueillir. Des bougies et des livres de condoléances étaient notamment mis à disposition du public.

 

 

Parmi elles, François Hollande, ancien Président de la République, Gérard Larcher, président du Sénat, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, Sébastien Lecornu, Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, député et ancien Premier ministre, Manuel Valls, ministre démissionnaire des Outre-mer, Marina Ferrari, ministre démissionnaire des Sports, Aurore Bergé, ministre démissionnaire chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, Benjamin Haddad, ministre démissionnaire chargé de l’Europe, et Mathias Ott, Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT+ (DILCRAH).

 

 

Étaient également présents les sénateurs Rémi Féraud, Pascal Martin, Pierre-Antoine Lévi, Didier Mandelli et Olivier Bitz, ainsi que les députés Caroline Yadan, Brigitte Klinkert, Bruno Fuchs, Emmanuel Grégoire, Stéphane Viry, Emmanuelle Hoffman, David Amiel, Constance Le Grip, et Fabienne Colboc, ancienne députée. De nombreux élus sont également venus apporter leur soutien : Ariel Weil, maire de Paris Centre, Jean-Pierre Lecoq, maire du 6ᵉ arrondissement, Agnès Pottier-Dumas, maire de Levallois-Perret, Laurence Patrice, adjointe à la Maire de Paris en charge de la mémoire et du monde combattant, Karen Taieb, adjointe à la Maire de Paris en charge du patrimoine, de l’histoire de Paris et des relations avec les cultes, Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la Maire de Paris en charge des droits humains, de l’intégration et de la lutte contre les discriminations, et Shannon Seban, élue en Seine-Saint-Denis.

De nombreuses personnalités publiques, comme Anne Sinclair, journaliste et marraine des Mères de l’Espoir, Martin Ajdari, président de l’Arcom, ou encore Arthur Essebag, animateur et producteur, Marek Halter, écrivain et Patrick Bruel, chanteur, étaient également présentes.

Des représentants des cultes étaient présents, notamment le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, le rabbin Moché Lewin, l’imam Hassen Chalghoumi, ou encore le Père Alexandre Comte. 

Des ambassadeurs et représentants diplomatiques étaient également présents pour rendre hommage aux victimes du 7-Octobre.

 

 

Montrer toutes les dimensions du choc

Dans une interview accordée à France 3, le président du Crif présente l’exposition : « Nous voulions un lieu ouvert à tous les Parisiens, un lieu accessible qui montre toutes les dimensions du choc. Celui des otages, celui des victimes et celui des kibboutz attaqués. Une quatrième partie est consacrée à l’antisémitisme. C’était important de le faire de cette manière parce que cette exposition s’adresse à tous, Juifs et non-Juifs, en toute humanité ».

Au sujet du 7-Octobre, Yonathan Arfi rappelle qui « la mémoire du 7-Octobre s’efface vite, parfois par lassitude, parfois par volonté idéologique. Il fallait [au travers de cette exposition] rappeler que les conséquences de ce pogrom sont encore actives aujourd’hui ».

Cette exposition est un hommage mais aussi un rempart face à la tentation de relativiser les pogroms, voire de les nier. « Des associations féministes ont refusé de s’engager sur la question des viols de femmes israéliennes le 7-Octobre. D’autres y ont vu une justification dévoyée de la cause palestinienne, chez La France insoumise (LFI) certains voyaient le Hamas comme des résistants ».

Deux ans après le 7-Octobre, cette exposition éphémère rappelait la nécessité de ne jamais oublier et de soutenir les otages et leurs familles.

 

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